Proposé aux clients du TGV Paris-Lyon, le service devrait être étendu à 90 % des voyageurs des TGV d’ici à 2020.

Mardi 13 janvier, le transporteur ferroviaire offrait en primeur le nouveau service offert sur cette ligne de TGV : l’accès gratuit à Internet pour tous les passagers.

Venu inaugurer ce nouveau service, dénommé «TGV Connect », Guillaume Pépy, Président de la SNCF, reconnaît que le processus a été long : «TGV Connect n'est pas notre première tentative. Nous avions déjà essayé il y a une dizaine d’années, mais les technologies n’étaient pas assez mûres».

En février 2015, la SNCF avait en effet dévoilé un plan ambitieux, doté de 450 millions d’euros, baptisé #DigitalSNCF, consacré notamment à assurer une meilleure connexion dans les rames. Elle renonce alors à s’appuyer sur les satellites, jugés  trop onéreux, pour assurer la connectivité.

ð Pour relever le défi, la compagnie ferroviaire se repose désormais sur la 3G et la 4G, dont l’usage s’est largement répandu.

Mais étant donné la vitesse à laquelle se déplace un TGV, il aura fallu équiper les voies afin que le réseau d’antennes relais soit suffisamment dense pour que la continuité de service soit assurée.

Un appel d’offres lancé début 2015, remporté par Orange.

Pour sa part, la SNCF a pris en charge l’évolution technologique de ses rames pour y convertir le signal 3G et 4G en Wi-Fi.

Le budget global devrait s’élever à 100 millions d’euros pour 300 rames qui seront  immobilisée à tour de rôle pendant une semaine pour y accueillir le matériel nécessaire (routeur, fibres…..).

Pour un « usage raisonné»

Il est en effet à souligner que l’offre proposée par la SNCF ne permettra pas notamment tous les passagers de regarder un film en streaming pendant le trajet.

«Nous avons privilégié un usage raisonné. Tous ceux qui accéderont au Wi-Fi via notre portail pourront savoir combien de personnes sont connectées et ce à quoi ils auront droit pendant leur voyage », a indiqué Rachel Picard, directrice de SNCF Voyages,  qui souligne que le coût de ce service ne viendra pas grever le prix du billet.

Les passagers de première classe bénéficieront quant à eux de conditions privilégiées.

Par ailleurs, l’obstacle des tunnels et des zones grises, malgré le travail effectué avec les opérateurs, va  potentiellement rester source de dégradation du service.

L’objectif pour la SNCF est de fournir accès à 90 % de ses clients TGV d’ici à 2020.

Paris-Lyon n’est en effet que la première étape de TGV Connect.

En 2017, le même service sera instauré sur les lignes à grande vitesse vers Bordeaux, Strasbourg, Lille, Rennes et Marseille.

«D’ici fin 2017, 80 % des voyageurs TGV pourront profiter de TGV Connect », précise Rachel Picard.

300 rames seront équipées du réseau Wifi d'ici fin 2017.

Pour ce faire, la SNCF devra installer 124 km de fibre optique et 18.000 antennes sur l'ensemble de ses rames.

L’internet à bord ne sera pas limité aux TGV.

« Notre promesse, c’est que d’ici 2020, 90 % des voyages en train en France seront des voyages connectés », souligne Guillaume Pépy.

ð Cela concerne aussi les trains « du quotidien », donc, même  les Franciliens.

Les 17 kilomètres de tunnel du RER C, dans Paris, seront ainsi équipés d'antennes permettant de capter la 4G d'ici la fin 2017.