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Pour la première fois en 2015, le chiffre d’affaires généré par l’écoute de musique en ligne a dépassé le seuil des 100 M€ en France. Avec une croissance de 45% en 2015, les revenus provenant des plateformes d’écoute en ligne représentent un quart du marché total de la musique en France.

Selon les chiffres du Syndicat national de l’édition phonographique (Snep) publiés mardi, le streaming (écoute en ligne sans téléchargement) représente désormais un quart du marché global de la musique enregistrée en France.

L’écoute en ligne, accessible partout et tout le temps grâce aux smartphones, est une tendance de fond.

Le principe est simple : pour à peine 10 EUR par mois, l’on a accès à des millions de titres, n'importe quand, n'importe où : à la maison sur son ordinateur, sur votre smartphone.

Autre solution si l’on ne veut pas payer : accepter que des publicités viennent se glisser entre les morceaux.

En 2015, les plateformes Deezer, Spotify, Apple Music,Qobuz … ont bénéficié de l’arrivée dans leur catalogue d’artistes très attendus.

Mais l’attrait pour l’écoute en ligne, accessible partout et tout le temps grâce aux smartphones, est une tendance de fond.

«Multiplié par cinq en cinq ans, le chiffre d’affaires du streaming est aujourd’hui deux fois supérieur à celui du téléchargement à l’acte», souligne le Snep.

Trois millions d’abonnés

 

Le nombre d’écoutes de morceaux en streaming a doublé entre 2013 et 2015, passant de 9 à 18 milliards.

Mais la forte hausse des revenus générés s’explique surtout par l’engouement du public pour les formules d’abonnement, généralement autour de 10€ par mois.

Le Snep dénombre «trois millions d’abonnés, soit un million de plus en un an» avec des revenus en hausse de 71%.

Selon le directeur général du Snep, Guillaume Leblanc, « le streaming continue de s'installer et s'impose de plus en plus «comme le levier de croissance du secteur ».

A eux seuls, les abonnements aux plateformes de streaming constituent désormais 55% du marché numérique de la musique (+19 points de plus qu’en 2014).

Si l'on ajoute les revenus publicitaires des offres gratuites, l'écoute en ligne atteint 69% du marché numérique (contre seulement 28% venant des téléchargements).

Le boom de l’écoute en ligne redonne espoir à une industrie du disque en crise.

En 2015, le marché global a encore perdu 4,7% de sa valeur. «L'accélération du basculement des usages vers le streaming» est encore loin de compenser l’effondrement des ventes sur support physique (-15,9% en 2015) et du téléchargement (-20,5% selon le Snep.

Les CD génèrent encore près de 60% de l'ensemble des revenus. Mais cette part fond comme neige au soleil, puis qu'elle était de 76% en 2014.

 

Selon Médiamétrie, en novembre 2015, «18,4 millions de personnes avaient écouté au moins une fois au cours du dernier mois, de la musique sur une plate-forme de streaming (…) soit plus de quatre internautes sur 10», ce qui équivaut à 42%.

Un  énorme potentiel de croissance pour les années à venir.

Pour le directeur général de Deezer, premier site de streaming en France qui compte 16 millions d'utilisateurs dans le monde, dont 5 millions d'abonnés, « aujourd'hui, on n'achète plus un disque pour en être propriétaire, mais on achète un accès à la musique ».

Leader chez nous, il est néanmoins largement dominé par Spotify, qui revendique 40 millions de fidèles, dont 10 millions d'abonnés. Et ce n'est qu'un début.