Tweeter

Selon Stéphane Richard, si aucun accord n’est trouvé avant fin mars, le projet de rachat de Bouygues Telecom par Orange sera remis en cause.

Stéphane Richard est revenu, lors d’un déplacement commercial en Egypte, sur les discussions en cours relatives au rachat de Bouygues Telecom.

Si l’opération traine en longueur, les négociations se poursuivent, selon le PDG d’Orange.

Elles devraient se poursuivre jusqu’à fin mars au plus tard.

Au-delà, les protagonistes pourraient renoncer à poursuivre les pourparlers.

« En principe, soit on trouve une issue d’ici le 31 mars et on annoncera quelque chose. Sinon on renoncera » indique le PDG d’Orange.

Plusieurs obstacles à surmonter.

« Les discussions avancent », certes… ! Mais  elles se heurtent néanmoins à plusieurs obstacles soulevés par les différents acteurs impliqués dans le dossier.

La cession d’activités à des concurrents est inévitable pour éviter que le nouvel ensemble Orange-Bouygues Telecom soit considéré comme étant en position trop dominante vis-à-vis des Autorités de la concurrence et du régulateur des télécoms.

La pression des concurrents :

-         Selon les hypothèses les plus probables, Iliade/Free pourrait récupérer des fréquences mobiles (800 MHz), de l’infrastructure réseau, des boutiques, et des clients.

 

-         Pour sa part SFR se contenterait de certains abonnés.

-         Se pose en effet par ailleurs la question de la récupération de l’activité Entreprise alors qu’Orange a récemment été fortement sanctionnée par l’Autorité de la concurrence pour ses pratiques anticoncurrentielles dans ce secteur.

Parmi les points de discussion sensibles, se pose la question de l’accord de mutualisation de l’infrastructure mobile signé en 2014 entre SFR (Numericable-SFR) et Bouygues Telecom.

Que deviendrait cet accord de mutualisation en cas de rachat de ce dernier ?

Il semblerait qu’en cas de rupture de l’accord, SFR exigerait une forte compensation. Un point qui serait non réglé à ce jour.

Selon La Tribune, Stéphane Richard aurait indiqué « C’est un des sujets. Mais il y en a d’autres ».

L’accord d’itinérance Free/Orange :

L’autre sujet concernerait  en effet Free qui chercherait à profiter de la situation pour manifester ses ambitions.

Xavier Niel, le dirigeant d’Iliad , réclamerait en effet une prolongation du contrat d’itinérance signé en 2011 avec Orange qui lui permet d’opérer une partie des communications 3G (et 2G) des abonnés sur le réseau de l’opérateur historique jusqu’en 2018.

Un brulot, cet accord constituant  une source de polémique depuis le début avec ses d concurrents !

D’autant plus que l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) souhaiterait accélérer le processus d’extinction de l’itinérance avant la fin du contrat.

Stéphane Richard ne semble pas prêt de céder à une telle exigence.

Autre point d’achoppement : la position du gouvernement.

Détenteur de 23% du capital d’Orange (dont 9,6% détenus par BPI France), l’Etat ne souhaiterait pas descendre sous les 20% face à Martin Bouygues qui entend garder un pied dans le secteur des télécoms avec 15% des parts d’Orange.

Mais pour Stéphane Richard : « ce n’est pas l’Etat qui négocie, ni avec nous ni avec les autres ».

Le premier actionnaire d’Orange appréciera !…

Bref, rien n’est encore fait !

Voir :

Rachat de Bouygues par Orange : Contrairement aux rumeurs ayant circulé dans de la presse ce week-end, les trois opérateurs, Orange, SFR et Free Mobile n’auraient pas encore finalisé un accord sur le partage des actifs de Bouygues Telecom. - News - publié le 15/02/2016 Orange a en effet formellement démenti ce lundi les rumeurs de presse faisant état d'un accord avec Bouygues Telecom. Selon le porte-parole d’Orange dans un e-mail adressé à Reuters : « les discussions se poursuivent entre les différentes parties prenantes ».