La start-up française Captain Train s'apprête à annoncer son rachat par Trainline, son principal concurrent britannique. Ce rachat porte la valorisation de l'entreprise française à plus de 200 millions d'euros, d'après les Échos.

Captain Train est né en 2009, après que la SNCF ait ouvert la vente de ses billets de train à d'autres revendeurs.

Captain Train mise sur la simplicité de son site et de son application mobile ainsi que sur des combinaisons de voyage difficile à trouver ailleurs.

Captain Train comptabilise 1,4 million d’utilisateurs enregistrés et vend environ 5 000 billets chaque jour.

Elle a affiché, en 2015, un chiffre d’affaires de 72 millions d’euros, et ainsi multiplié par deux celui réalisé en 2014.

Captain Train permet aux internautes de réserver des billets de train, grâce à un site Internet ou une application mobile.

Pour se distinguer de ses rivaux, notamment voyages-SNCF (l'agence de voyages de la SNCF), Captain Train a misé sur la simplicité de son site et de son application mobile.

Aujourd'hui, on peut y réserver des billets de train ou de bus dans 22 pays, grâce aux offres de plusieurs compagnies ferroviaires en Europe comme la SNCF, Deutsche Bahn ou Trenitalia.

L'entreprise française a déjà levé plus de 9,5 millions d'euros, avec le soutien d'Index Ventures ou de Kima.

«C'est le bon moment pour une acquisition», estime Jean-Daniel Guyot, président de Captain Train.

«Nous sommes une entreprise mature et nous commencions à avoir du mal à répondre à la demande. Cette offre va nous aider à grossir.»

Trainline, un champion européen.

De son côté, Trainline (anciennement thetrainline.com) est né en 1997; il se spécialise dans les voyages proposés par les compagnies ferroviaires britanniques.

Captain Train ne propose pas encore de train en Grande-Bretagne, hormis les trajets en Eurostar, entre Paris et Londres.

Trainline revendique 1,6 milliard de livres de transactions annuelles (environ 2,1 milliards d'euros) et 28,8 millions de visiteurs sur son site Internet et ses applications tous les mois.

Il a été racheté début 2015 par un fonds d'investissement américain, KKR.

Jean-Daniel Guyot souligne : «Nous avons tousles deux la même stratégie européenne».

«Trainline a par ailleurs l'expérience d'un marché libéralisé depuis très longtemps. Ils souhaitaient aller plus loin en Europe, un marché qui pèse plus de 57 milliards d'euros, et nous ont choisis comme partenaire.»

Captain Train, emploie actuellement une cinquantaine de personnes à Paris, et ne devrait pas déménager pas ses bureaux de la capitale.

Ses cofondateurs, Jean-Daniel Guyot et Daniel Beutler, resteront à la tête de la structure française, en rejoignant par ailleurs la direction de Trainline.

Captain Train gardera par ailleurs, pour le moment, sa marque et son identité visuelle.

Il profitera des offres de voyage de son nouveau propriétaire.

A terme, les utilisateurs de Trainline et Captain Train utiliseront une seule plateforme pour leurs réservations.

Jean-Daniel Guyot souligne : «Nous voulons créer ensemble le premier acteur indépendant d'Europe dans la vente de billets de train».

Selon le journal Les Echos, le rachat valoriserait la société française à près de 200 millions d’euros; ce serait ainsi l’une des dix plus grosses acquisitions de start-up françaises ces dernières années.

Jean-Daniel Guyot précise : « Réunir nos forces nous permettra d’aller plus vite, pour proposer un produit simple à tous ceux qui voyagent en train en Europe. L’équipe de Captain Train apportera son expertise du marché ferroviaire européen continental, et celle de Trainline son expérience importante sur un marché qui est complètement libéralisé et en forte croissance. »