Tirer mieux parti des équipements téléphoniques abandonnés.  Un rapport d’information du Sénat, propose d’organiser la collecte et la récupération des 100 millions de smartphones dormant dans les  tiroirs.

ð De nombreux métaux précieux sont contenus dans les appareils.

« Il y a 200 grammes d’or dans une tonne de cartes électroniques, quand on en trouve moins de 5 grammes dans une tonne de minerai ».

Marie-Christine Blandin, sénatrice écologiste du Nord, rapporteuse de la mission d’information sur « l’inventaire et le devenir des matériaux et composants des téléphones mobiles » veut inciter les Français, les fabricants et les opérateurs à valoriser leurs vieux mobiles.

Lors de la présentation du rapport à la presse ce 28 septembre au Sénat, elle indiquait : « Ce sont 100 millions de mobiles qui dorment dans les tiroirs des Français »

«Tous les ans, il s’en vend 24 millions en France, dont 84 % de smartphones ».

Seulement  15 % de ces appareils sont effectivement recyclés et valorisés.

Une partie de ces appareils collectés sont traités dans les Deux-Sèvres par les « Ateliers du Bocage », qui assurent un tri entre  les déchets et les mobiles qui sont réparables.

Une autre l’est par la société Umicore, située à Hoboken (Belgique) qui récupère  les métaux précieux tirés des cartes électroniques des smartphones.

Les composants des smartphones contiennent unitairement de très faibles quantités mais cependant non négligeables: de l’indium dans les écrans, du cobalt et du lithium dans les batteries et du cuivre dans l’antenne.

ð La carte mère contient le plus de métaux précieux : argent, cuivre, étain, or, platine, palladium, tantale et tungstène.

Une tonne de cartes peut contenir 200 grammes d’or, mais également  5 kilos d’argent, 9 kilos de tantale et 250 kilos de cuivre, selon la sénatrice.

Très mal récupérés, ces métaux rares  sont en grande partie envoyés hors nos frontières.

Selon la Sénatrice, les opérateurs livrent très souvent en vrac les pièces récupérables avec des téléphones destinés à être détruits, puis les vendent à des négociants qui les exportent ainsi vers des pays comme la Roumanie ou les Philippines.

Le rapport recommande plusieurs actions.

-         Une campagne de collecte pourrait être organisée pour récupérer  les 100 millions de smartphones inutilisables ou inutilisés qui dorment chez les particuliers.

Les modalités de la récupération régulière devront être revues, notamment en multipliant les points de collecte.

-         Les fabricants sont également visés avec l’obsolescence programmée.

Les constructeurs devraient permettre la réversibilité des mises à jour soupçonnées de ralentir les appareils et assurer l’allongement de la durée de la garantie de deux à quatre ans, allongeant d’autant plus la disponibilité des pièces détachées.

Vaste programme !