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Les chatbots sont désormais partout et Siri est le « génie à l’intérieur du smartphone ».

Photo Frédéric Hourdeau

News

le 19/10/2016 à 19h50

« Dis Siri », est un essai de Nicolas Santolaria paru aux Editions Anamosa, une enquête sur le « génie à l'intérieur du smartphone », enquête philosophique et anthropologique sur ce que Siri change à nos vies


Observateur des nouvelles technologies et de leurs usages qui s’inscrivent progressivement, dans notre environnement, le journaliste Nicolas Santolaria  (1) a analysé minutieusement l’assistant vocal d’Apple.

 Il en découle la première enquête philosophique et anthropologique sur ce que Siri dit et sur ce « moment robotique  en train d’advenir ».

Autour de nous de plus en plus d'objets connectés deviennent des objets parlants. Il va ainsi être possible de parler….. à son four, son frigidaire…  par exemple ! Siri pourrait de son côté préfigurer les rapports que nous entretiendrons avec tous nos objets. Pas toujours rassurant !

L’ouverture au grand public de l’ère des assistants personnels intelligents.

Intégré aux iPhones à partir d’octobre 2011, le logiciel Siri, d’Apple, marque l’ouverture au grand public de l’ère des assistants personnels intelligents, à savoir la possibilité de dialoguer avec une machine sur un mode conversationnel pratiquement  aussi naturel et intuitif que celui que l’on pourrait avoir avec un être vivant proche.

Retraçant l’histoire des machines parlantes de l’Antiquité jusqu’aux premiers chatterbots (robots parlants) dans les années 1960, puis étudiant les origines militaires de Siri, Nicolas Santolaria  s’interroge sur notre rapport à la technologie.

Voici tout juste cinq ans, le 4 octobre 2011, la veille de la mort de Steve Jobs,  dans un de ses fameux shows auxquels il se complait tant, Apple dévoilait sa dernière nouveauté intégrée aux iPhones : SIRI

Siri est ce qu'on appelle un chatbot, un robot parlant. Il saura vous trouver un restaurant, vous commander un taxi, envoyer des photos à un être proche, programmer votre réveil.... Un véritable « assistant », un  rôle autrefois dévolu à ce que l’on appelait une « secrétaire », devenue ensuite « assistante » puis « collaboratrice » multitâches.

Une personne à l'intérieur du téléphone ?

Mais Siri ne se résume pas à des fonctions. Et c'est ce qu'explore l'étude de Nicolas Santolaria

En effet, Siri a été conçu comme un personnage, qui dit « je », a une « culture » ou, au moins,  une mémoire, des références, de l'esprit (peut-être ! ?). Il a même été conçu  pour éluder  les questions délicates.

Nicolas Santolaria observe ainsi la manière dont Siri « colonise » la sphère du langage.

D'abord en transformant nos façons de parler. Les paroles vont dans les serveurs d'Apple.

Surtout, elles ont toutes un objectif précis : c’est sans doute une réminiscence du passé militaire de Siri :

 En effet, avant d'être développée par une start-up, ensuite rachetée par Apple, c'est dans l'armée que Siri trouve son origine.

D’abord un « aide de camp virtuel »

En 2003, la DARPA, agence américaine pour les projets de recherche de défense, passe à un laboratoire de Standford une commande pour un très ambitieux programme de recherche en intelligence artificielle.

L'objectif : créer un aide de camp virtuel. Il doit aider les commandements militaires à « gérer les surcharges cognitives en cas d'événement inattendus »

Un robot « humain » ?

Siri fait des blagues, ne marche pas toujours très bien. Tout cela a une fonction : c'est rassurant, cela crée une forme de sympathie, d'empathie. On est ainsi loin de l'image de la machine effrayante comme HAL dans 2001 l'Odyssée de l'espace.

Siri, c'est comme un ami qui saurait tout de nous (ce que l’on mange, quelle musique on écoute, qui on appelle le plus souvent...)

Prenant des décisions à votre place, « il se trouve au cœur d’une phénoménologie techno-induite qui bouleverse en profondeur notre rapport à l’expérience », selon Nicolas Santolaria.

ð Activé par la voix, Siri, en sa qualité de « do engine », permet un accès facilité aux réseaux informatiques.

Ayant pour ambition de compléter, d’« augmenter » son utilisateur, cette étrange « altérité cybernétique » mais qui s’exprime sur un mode émotionnel nous bouleverse en profondeur.

Une enquête exhaustive

Rythmée par des extraits de conversation avec Siri et nourrie par des entretiens avec des usagers réguliers de l’assistant virtuel, l’enquête, en explore tous les paramètres :

Projection de sentiments sur Siri ; dysfonctionnements fonctionnels permettant d’« humaniser » l’intelligence artificielle ;

Problématiques liées au genre en fonction du choix de la voix de Siri ; effets induits sur le langage humain par ce nouveau mode d’interaction ;

Instrumentalisation de Siri à des fins commerciales ;

Fantasmes entourant le dispositif ; croyances techno-magiquesle livre vous plonge au cœur de cette nouvelle mythologie aussi fascinante qu’inquiétante.

(1) Nicolas Santolaria est journaliste, il tient une chronique dans Le Monde, dans GQ et écrit régulièrement pour Slate sur les sujets de société, après avoir travaillé pour Technikart et Libération.

Il a codirigé « Le Grand Jeu. Débats autour de quelques avatars médiatiques » (PUF, « Sociologie d’aujourd’hui », 2004)

 

 

Source : « France Culture » :

 

http://www.franceculture.fr/oeuvre/dis-siri-enquete-sur-le-genie-linterieur-du-smartphone


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