Pour son dernier exercice, clôturé le 24 septembre, Apple a accusé une baisse de chiffre d’affaires inédite à ce jour. Principale raison : Des performances commerciales mitigées pour l’iPhone, qui représente plus de 60 % des recettes.

Le chiffre d’affaire a ainsi reculé de -8 %, à 215,6 milliards de dollars (198 milliards d’euros).

Apple prévoit cependant un léger retour de la croissance dès ce trimestre qui intègrera la période des fêtes de fin d’année.

Entre juillet et septembre, les recettes d’Apple ont reculé pour le troisième trimestre consécutif  ce qui est conforme aux prévisions des analystes de Wall Street.

La tendance est cependant à l’amélioration : le déclin du chiffre d’affaires représente -9 %, contre - 14 % au cours des six mois précédents.

Les profits ont également chuté (– 19 % à 9 milliards de dollars). Sur l’ensemble de l’exercice, ils ont atteint 45,7 milliards de dollars (– 14 %).

Les modèles 6S et 6S Plus moins attractifs

Un repli  encore inédit en quinze ans de l’activité d’Apple qui s’explique essentiellement par les contre -performances commerciales de l’iPhone, le smartphone vedette qui représente plus de 60 % de ses recettes.

Lancés en septembre 2015, les modèles 6S et 6S Plus n’ont pas autant séduit que leurs prédécesseurs, les premiers dotés d’écrans de grande taille, à l’instar de ceux proposés par la concurrence depuis des années.

Les ventes affichent trois trimestres consécutifs de baisse.

Et ce, après une progression  ininterrompue pendant près de neuf ans.

Entre juillet et septembre, Apple a écoulé 45,5 millions d’unités, contre 48 millions en 2015.

Cette baisse est d’autant plus remarquable que le lancement des iPhone 7 est intervenu une semaine plus tôt que  pour le 6S en 2015.

Par ailleurs, les grands opérateurs américains ont lancé  d’importantes promotions.

Saturation des marchés occidentaux

Les ventes d’iPhone pourraient renouer avec la croissance ce trimestre : Apple pourrait notamment profiter des déboires rencontrés par Samsung qui  vient de retirer de la vente le Galaxy Note 7 en raison du  problème de batterie, qui prenait feu.

Apple prévoit une progression de son chiffre d’affaires jusqu’à la fin décembre, le premier trimestre de son nouvel exercice.

A plus long terme, il reste bien encore des incertitudes.

Apple fait face à la saturation des principaux marchés occidentaux, avec une population qui possède déjà au moins un smartphone.

Mais aussi une tendance à la saturation du marché chinois, le plus important au monde.

Par ailleurs, le cycle de remplacement s’allonge : de plus en plus d’utilisateurs conservent leur ancien appareil plus longtemps plutôt que de changer de terminal tous les deux ans,

Alors qu’elle avait pris l’habitude de le modifier tous les deux ans, la société a pris un risque en conservant pour une troisième année consécutive le même design,

Cela pourrait ainsi favoriser les anciens modèles, moins coûteux.

Le prix de vente moyen a chuté de - 8 % entre juillet et septembre.

Raison de plus pour  Apple de ne plus lancer l’iPhone dans de nouveaux pays ou auprès de nouveaux opérateurs.

Si le groupe mise sur l’Inde, ses ventes y demeurent encore très faibles, en raison notamment du prix élevé de ses terminaux.

Les performances se sont nettement dégradées en Chine, qui a longtemps constitué l’un des principaux moteurs de sa croissance ce qui est encore plus inquiétant. Sur ce marché, au dernier trimestre, son chiffre d’affaires y a chuté de - 30 %, et sa part de marché a reculé de quatre points au troisième trimestre, tombant à 8,4 %.  

Apple souffre de la concurrence des fabricants chinois, comme Huawei, Oppo, Vivo et Xiaomi.

 Apple Watch a vu ses ventes  plonger depuis le début de l’année

Au troisième trimestre, le groupe n’aurait livré que 1,1 million d’unités dans le monde, d’après les estimations du cabinet IDC, soit une chute de - 72 % en un an.

Les autres catégories de produits aussi à la peine.

 Les ventes d’iPad ont enregistré leur onzième trimestre consécutif de baisse, même si l’arrivée d’une version « pro », vendue plus chère, a permis de stabiliser les recettes générées par la tablette.

Les ordinateurs Mac chutent aussi, comme l’ensemble du marché du PC.