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L'explosion du lanceur Falcon 9, un sérieux coup dur pour SpaceX... et Facebook : Eutelsat et Facebook projetaient d’utiliser la bande passante du satellite mis en orbite pour développer l’accès à l’Internet haut débit.

Photo Frédéric Hourdeau

News

le 03/09/2016 à 22h00

L’explosion du lanceur Falcon 9 de SpaceX sur son pas de tir de Cap Canaveral lors d'un test le 1er septembre a provoqué la perte du lanceur et du satellite israélien Amos-6. Un revers très dur pour SpaceX et Elon Musk…mais pas seulement.


L’explosion d’un lanceur Falcon 9 et de sa charge, le satellite israélien Amos-6, est un coup dur pour le patron américain du projet spatial SpaceX.

Le groupe a confirmé l’explosion dans un bref communiqué: «SpaceX peut confirmer qu’en préparation d’un test statique, il y a eu une anomalie sur le pas de tir qui a abouti à la perte du lanceur et de sa charge utile ».

La société d’Elon Musk avait déjà dû faire face déjà à l’explosion d’un lanceur Falcon 9 en vol le 28 juin 2015, avec la perte d’une capsule de fret Dragon destinée à la Station spatiale internationale.

Mais le récent accident semble plus critique : si la responsabilité de SpaceX est mise en évidence, le groupe californien se verrait contraint de repousser les prochains tirs de son lanceur.

Neuf lancements étaient prévus d’ici la fin de l’année, avec le premier tir d’une fusée réutilisée Falcon 9  qui devait mettre sur orbite le satellite SES-10 de l’opérateur luxembourgeois SES.

La récente explosion, la deuxième en 18 mois pour Falcon 9, pourrait à nouveau semer le doute sur la fiabilité du lanceur, alors même que SpaceX avait réussi neuf lancements d’affilée depuis décembre 2015, et récupéré avec succès le premier étage de ses lanceurs à six reprises.

SpaceX mais aussi d’autres acteurs importants ! Le projet de développer l’accès à l’Internet haut débit en Afrique.

Facebook et l’opérateur européen Eutelsat sont directement concernés : ils avaient signé un contrat avec Spacecom en octobre 2015 pour utiliser la bande passante d’Amos-6.

ð L’idée était de développer l’accès à l’Internet haut débit d’une quinzaine de pays africains, avec une grande partie de la côte Ouest (Nigéria, Ghana), de l’Est (Kenya, Ouganda, Ethiopie) et du Sud du continent (Afrique du Sud, Zimbabwe).

Eutelsat ne remet pas en cause son projet

Dans un communiqué, Eutelsat a estimé l'impact financier de la perte du satellite à une cinquantaine de millions d'euros globalement.

Eutelsat assure toutefois qu'il s’engage à poursuivre le projet de  développement  du haut débit en Afrique et qu'il étudiera d’autres options pour desservir les besoins de clients-clés, avant le lancement du satellite HTS d’Eutelsat, prévu en 2019, destiné à offrir des services de haut débit en Afrique.


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