Selon Herjavec Group, spécialisé en sécurité, l’explosion des ransomwares  devrait se traduire cette année par des dommages de l’ordre du milliard de dollars pour les entreprises et les particuliers.

Vol et suppression de données, extorsion de fonds, vol de propriété intellectuelle, vol de données personnelles et financières, atteinte à la réputation … sont des exemples d’attaques  qui affectent les entreprises victimes de cybercriminalité.

Le FBI avait déjà indiqué que, durant le premier trimestre de l’année, les ransomware avaient déjà coûté 209 millions de dollars. Herjavec Group estime pour sa part que les individus ou les entreprises, considérant ne pas avoir d’autres choix que celui de payer, ont contribué en particulier à la montée en puissance de ce type d’attaque.

Dans son rapport, il indique également que l’on peut voir les forces de l’ordre infectées elles aussi par un ransomware.

Ainsi, le département de police de la région de Swansea (Massachusetts) s’est vu contraint de suivre les instructions dictées par CryptoLocker pour récupérer ses documents qui avaient été chiffrés ; il a  dû débourser  750 dollars en Bitcoin pour obtenir une clé de déchiffrement.

Le directeur technique de l'entreprise de sécurité Tripwire, s’est à cette occasion permis cette réflexion : « Avec le FBI et la NCA Royaume-Uni qui indiquent que ce type d'activité ne devrait pas être encouragée par le paiement de la rançon, il est surprenant de voir que le service de police local paie  pour regagner l'accès aux fichiers ».Un comble… !

Le fait que ce type de logiciel malveillant est relativement facile à mettre en place et déployé (via des kits d’exploits qui sont accessibles à des individus ne disposant pas de notion en programmation), signifie que les cyber criminels sont désormais en mesure d’attaquer cibles de plus en plus importantes pour pouvoir demander une rançon plus élevée.

Un rapport de Trend Micro indiquait par ailleurs que parmi certaines entreprises qui en avaient été victimes en Grande Bretagne, 20 % avaient vu une demande de rançon dépassant les 1000 livres sterling, alors que la moyenne de la rançon qui oscille autour de 540 livres sterling.

Herjavec Group a établi un parallèle entre la montée en puissance de la monnaie numérique cryptographique Bitcoin et la montée en puissance des ransomwares.

En effet, en général, les rançons doivent être payées par Bitcoin.

« La montée en puissance du Bitcoin, ainsi que d'autres monnaies cryptographiques, a permis de faciliter et d’assurer les demandes et les réceptions de paiements ainsi que les transferts d’argent de façon anonyme. Cela a eu un impactdramatique sur le nombre et le type de possibilités en matière de cybercriminalité. Il s’agit vraiment là du moteur de la cybercriminalité et il continuera de générer et enhardir les criminels », estime Matt Anthony, Vice-président de la section Remediation Services au sein de Herjavec Group.