En prévention de possibles infections par ransomware, les entreprises britanniques se sont mises à accumuler des bitcoins pour payer la rançon et ainsi débloquer l'accès à leurs données.

Au premier trimestre de 2017, six attaques de logiciels malveillants sur dix contenaient un ransomware.

La particularité de ces malware est de chiffrer les données de l'ordinateur infecté.

L'utilisateur perd ainsi l'accès à ses documents jusqu'à ce qu'il paie une rançon ou éventuellement qu'une faille dans le chiffrement lui permette par chance de récupérer ses données.

Mais s'il se voit contraint de verser de l'argent, le montant est généralement exigé en cryptomonnaie, comme le Bitcoin.

Il est d’ailleurs à souligner que payer ne garantit nullement  une solution « heureuse ».

 Les autorités, notamment l'Anssi en France, déconseillent ainsi de payer les rançons, cette pratique ne faisant en effet qu'encourager les cybercriminels à multiplier ces attaques.

Mais, après les conséquences de WannaCry (1), en particulier au Royaume-Uni, nombre d'entreprises ont décidé d'anticiper de tels risques informatiques …en acquérant du Bitcoin afin de régler une rançon et éviter ainsi la paralysie de leurs activités.

L’ancien  patron de la cyberdéfense du Ministère britannique de l'armée  l’a ainsi confirmé au Telegraph : D’après Paul Taylor, des collaborateurs ont pour mission de créer des portefeuilles numériques pour stocker de la crypto-monnaie ….En prenant garde d’anticiper  les baisses de prix potentielles  comme c’est le cas actuellement !

Pour l'ancien responsable de la cybersécurité, les entreprises achètent aussi le silence en cas d'attaque. Payer un pirate serait en effet plus facile que de reconnaître une faille dans leur sécurité !

ð Selon Citrix les grandes entreprises britanniques seraient prêtes à verser en moyenne un peu plus de 154.000 euros pour rétablir l'accès à des données et systèmes critiques pour leur activité.

Dans l'éventualité d'une attaque, elles disposeraient chacune de 23 bitcoins en moyenne (soit l'équivalent de 345.000 euros avant la baisse conjoncturelle).

Plusieurs multinationales ont été victimes en 2017 d'un ransomware:  C'est le cas de Maersk , pour qui la facture a atteint 300 millions de dollars.

(1)           Voir notamment