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Connecter le monde entier à Internet: le chinois Huawei mise sur les câbles sous-marins. Huawei participe au consortium projetant de poser le câble «South Atlantic Inter Link » qui doit relier en 2017 le Cameroun au Brésil.

Photo Frédéric Hourdeau

News

le 24/01/2017 à 19h00

Depuis quelques années, Huawei cherche à se faire une place de choix dans le secteur stratégique des câbles sous-marins, permettant de connecter le monde entier à Internet. Les Etats-Unis  notamment y voient « une menace pour la sécurité de leurs communications ».


L'équipementier chinois Huawei est, aujourd’hui, à n’en pas douter, l'un des acteurs les plus incisif.

Dans son métier traditionnel, à savoir la fourniture d'équipements aux opérateurs télécoms, il vient concurrence les champions européens Nokia ou Ericsson, qui rencontrent quelques difficultés.

ð Depuis trois ans, le géant chinois s'est lancé, avec ses  170.000 collaborateurs dans le monde dans les smartphones avec sa marque propre.

Dans un domaine où dominent Apple et Samsung, il affiche désormais  une brillante croissance ; il  compte devenir à moyen terme un acteur  mondial incontournable.

Toutefois, c’est dans un autre secteur qu’ Huawei est de plus en plus présent : celui des câbles sous-marins.

Sur ce marché, Huawei s’est imposé en 2008, avec la création d'une joint-venture avec la société britannique Global Marine Systems.

Baptisée Huawei Marine, cette société est spécialisée dans la pose, l'entretien et l'amélioration des câbles sous-marins.

Un secteur éminemment stratégique.

Près de 300 câbles sous-marins sont actuellement actifs à travers le monde.

En reliant les pays et les continents du globe, les «autoroutes de la fibre optique » sous les mers, sont l'épine dorsale d'Internet.

ð Aujourd’hui, « 99% des échanges électroniques intercontinentaux » transitent par les autoroutes sous-marines de la fibre optique.

Huawei met les bouchées doubles pour devenir un acteur majeur dans ce domaine.

Lors d'une interview au site TelecomAsia.net, en octobre dernier, le patron de Huawei Marine, soulignait que depuis la création de la joint-venture, sa société avait  participé à  46 projets, « principalement en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique du Sud ».

Ces projets concernent la pose de câbles, ainsi que leur amélioration.

Huawei Marine s'est en effet spécialisé dans les répéteurs, des dispositifs qui permettent d'amplifier le signal optique, installés le long des câbles, à intervalles réguliers.

Un consortium pour poser un câble de 6.000 km sous l'Atlantique

Parmi les principaux  projets en cours, Huawei Marine participe à un consortium pour poser un câble de 6.000 km sous l'Atlantique.

D'un coût de 427 millions d'euros, celui-ci doit relier d'ici quelques mois Kribi au Cameroun, à Fortaleza au Brésil.

Huawei vient d'acheter 6.000 km de câbles sous-marins au fabricant français Nexans.

Outre ce projet remarquable, Huawei a multiplié les projets beaucoup plus modestes, comme celui du câble Ooredoo, qui relie les Maldives ainsi que celui d'Avassa, dans les Comores et à Mayotte.

Une part de marché encore très modeste :

Aujourd'hui, Huawei Marine ne joue encore qu'un petit rôle dans le monde des câbles sous-marins.

D'après les analystes de Terabit Consulting, sa part de marché n'était que de 2% en 2014 contre  47% pour Alcatel-Lucent Submarine Network, et 30% pour l'américain TE SubCom.

Deux raisons expliqueraient ces résultats décevants : l'entreprise est largement dépendante d'acteurs externes pour la fabrication des câbles, mais aussi, elle souffre aussi du boycott des autorités australiennes et américaines.

Ainsi, en 2013,  l'Administration américaine avait fait échouer le déploiement d'un nouveau câble transatlantique New York-Londres fabriqué par Huawei.

A l'époque, le gouvernement d'Obama craignait que Pékin n'utilise les installations de l'équipementier comme un cheval de Troie pour espionner les communications US.

Elément très critique en matière de cyber surveillance, les câbles sous-marins font l'objet de toutes les attentions par les Etats : raison pour laquelle Alcatel-Lucent Submarine Network est resté français lors de la vente maison-mère au géant finlandais Nokia.

Aussi, malgré son dynamisme, Huaweï aura à n’en pas douter à subir encore davantage les conséquences l’ostracisme de la nouvelle Administration Trump !


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