La Cnil annonce s'être rapprochée de l'association Signal Spam pour mieux agir contre les courriers indésirables. L'organisation annonce par ailleurs  un changement de tactique en indiquant  l'existence d'un outil permettant de signaler le spam très facilement.

Les filtres des grandes messageries comme Gmail, ne vous donnent pas entière satisfaction ? Alors il faut sans doute adopter une autre approche.

Il est possible de s’inscrire sur le site de l’association Signal Spam et de télécharger une extension pour navigateur (disponible pour Firefox, Chrome et Safari) ou un module pour votre logiciel de messagerie (Thunderbird, Outlook, Mail OSX Sierra, Mail OSX El Capitan).

A partir de là, on peut signaler des spams en un seul clic.

Une fois que vous avez téléchargé et configuré le module, il suffit d’ouvrir le spam reçu dans la  boite aux lettres et de cliquer sur l’icône de signalement. Le logiciel récupérera alors le contenu du courrier indésirable.

Ensuite, selon la CNIL, «Le contenu de ces mails seront transmis au service de l’association Signal Spam pour analyse. Votre signalement permet d’identifier les criminels, d’informer les autorités, d’être automatiquement désinscrit auprès des routeurs membres, d’imposer des pratiques commerciale plus respectueuses  des internautes et bien sûr d’améliorer la protection de votre ordinateur ».

Renforcement de la coopération entre  l’association Signal Spam et la Cnil

En particulier, La CNIL va désormais réaliser un traitement collectif des plaintes plutôt que de s’en tenir à une instruction individuelle « qui a montré ses limites ». Une nouvelle approche qui devrait permettre de  « lutter plus activement contre le spam ».

Ainsi, « la centralisation plus systématique des signalements auprès de la plateforme Signal Spam permettra à la Cnil de disposer d’une vision globale du phénomène, et donc de conduire des investigations et une politique répressive plus efficaces », indique la CNIL. Et c’est avec cette masse de signalements qu’il pourra ensuite être possible de « mener des actions de contrôles et des actions répressives ciblées ».

La participation à Signal Spam contribue à « identifier les principaux organismes à l’origine de ces spams et à agir en priorité sur les signalements les plus fréquents », indique encore la Cnil.

Signal Spam mobilise aussi des hébergeurs web, les forces de l’ordre, les opérateurs, les annonceurs, les routeurs relayant ces messages et les services fournissant des outils anti-spam.

L’arrivée en 2018 du règlement européen sur la protection des données va rendre la lutte plus efficace vis-à-vis des spammeurs, puisqu’il faudra prouver qu’ils ont bien recueilli le consentement des personnes.

En outre, la responsabilité des sous-traitants pourra aussi être engagée en cas de manquement. Les amendes pourront atteindre, dans le cas d’une société, 4 % du chiffre d’affaires.