Le ministère de la Culture a chargé l'Afnor de lancer une consultation publique jusqu'au 9 juillet, afin de choisir entre deux nouvelles versions du « clavier français ».

Après plus d'un siècle d'existence, le clavier Azerty pourrait bientôt changer.

« Il est presque impossible d'écrire en français correctement avec un clavier commercialisé en France », déplore la Délégation générale à la langue française et aux langues de France dans un rapport.

Aussi, l'Afnor, l'organisme français chargé de coordonner l'élaboration de normes, lance une consultation en ligne afin d'améliorer le clavier d'ordinateur français.

ð L’AFNOR demande aux internautes de commenter, à partir du mercredi 7 juin, deux nouveaux modèles censés être plus faciles à utiliser.

A l'issue d'une réflexion avec des linguistes, des fabricants de clavier et des médecins spécialisés dans les pathologies de la main, deux modèles ont été sélectionnés.

-         L'un d'entre eux est un Azerty légèrement modifié. Les 26 lettres de l'alphabet et les chiffres ne changent pas de place, contrairement à certains autres signes tels que certaines voyelles accentuées, l'arobase, les accolades, indique l'Afnor.

-         Le deuxième clavier constitue une véritable révolution : l'arrangement des touches y est totalement modifié, devenant « Bépoè », afin d'être plus ergonomique.

« L'arrangement des touches de la disposition bépo est basé sur une étude statistique de la langue française ».

Les lettres les plus fréquentes sont placées sur la rangée de repos ce qui permet de limiter les efforts et donc la fatigue musculaire, précise l'association Ergodis, qui promeut la disposition Bépo, sur un site dédié à ce type de clavier.

La frappe devient plus ainsi confortable réduisant ainsi les risques de « troubles musculo squelettiques »

La consultation de l'Afnor est ouverte jusqu'au 9 juillet.

Une réunion de dépouillement se tiendra trois jours plus tard, pour étudier les avis des internautes.

 Si ces nouvelles normes sont adoptées, elles ne seront toutefois pas obligatoires : les fabricants pourront choisir de commercialiser la version qui se prête le mieux à leur marché, ou de proposer les deux.

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