Selon une étude de Mozilla, seuls 10% des interviewés estiment savoir comment se protéger sur Internet. Ils sont nombreux à juger n'avoir aucun contrôle sur leurs données.

Les internautes seraient-ils indifférents aux risques ?

Mozilla Foundation, a voulu répondre à cette question en analysant les comportements sur Internet et la sensibilité des internautes vis-à-vis du pistage, du piratage, et de la surveillance.

Plus de 30.000 internautes ont été sondés dans le cadre de cette étude. « Protéger notre vie privée et assurer notre sécurité dans le monde physique est un réflexe naturel » souligne Mozilla. Mais :«En ligne, nous faisons rarement preuve de la même vigilance »  conclut l'éditeur de Firefox.

Un Français sur cinq  estime ne rien connaître des moyens possibles pour se protéger

Un sentiment de fatalité ou simplement un manque de sensibilisation ?

Quoi qu’il en soit, ils ne sont en tout cas que 10% à se déclarer en mesure de se protéger en ligne.

ð 90% jugent, pour leur part, ne pas posséder assez de connaissances pour y parvenir.

Selon  cette étude, les Français sont ceux qui doutent le plus : « une personne sur cinq déclarant ne rien connaître et avoir besoin d’aide ».

Le tiers des sondés jugent n'avoir aucun contrôle sur leurs informations sur Internet.

10% seulement estiment avoir une maîtrise totale de ces données.

Mozilla semble attribuer ce sentiment de perte de contrôle au manque de sensibilisation et de connaissance des internautes, comme à l'égard du chiffrement.

«Les personnes qui connaissent le moins le chiffrement sont les plus susceptibles de penser qu’elles n’ont aucun contrôle sur la protection de leurs données en ligne » indique l’étude.

Le chiffrement (2) : loin d'être une évidence pour l'ensemble des utilisateurs du Web.

Un tiers déclarent ne rien en savoir ou très peu à ce sujet.

Les Allemands seraient bien plus au fait de cette technologie puisque 85% des allemands estiment « avoir une certaine connaissance sur le sujet ».

Toutefois, une meilleure maîtrise du chiffrement mettrait-elle à l'abri les internautes des principales menaces qu'ils identifient ?...Pas si sûr !

Pourtant, les sondés sont 80% à craindre d'être piratés et 60% appréhendent le suivi publicitaire.

Le harcèlement en ligne arrive plus loin derrière avec 40%.

Pour se protéger contre le piratage, Mozilla donne plusieurs conseils aux internautes,

 Par exemple, le recours classique à un gestionnaire de mots de passe, l'utilisation de mots de passe aléatoires et différents pour chaque service, l'authentification forte…

Ces différentes pratiques de sécurité peuvent être transposées d'un terminal à un autre.

Les internautes multi-équipés sont de plus en plus nombreux (PC, smartphone, tablette…) et  tendent à juger moindre leur contrôle sur la protection de leurs données.

La connectivité étant considérée une priorité, en faisant négliger au contraire les questions de sécurité et de confidentialité perçues comme contraignantes ou trop complexes à appréhender, un travail de sensibilisation important reste à faire auprès des internautes.

(1)             Mozilla Firefox est un navigateur web libre et gratuit, développé et distribué par la Mozilla Foundation avec l'aide de milliers de bénévoles grâce aux méthodes de développement du logiciel libre-open source et à la liberté du code source.

(2)            Chiffrer des données (messages, images,…consiste à les rendre illisibles sauf si une action spécifique est exercée pour autoriser l’accès.

La clé de voûte dans la protection des données repose aujourd’hui sur l’ensemble des techniques de chiffrement de données, que l’on appelle aussi techniques de cryptographie.

Chiffrer consiste à transformer une donnée qui peut être lue par n’importe qui (donnée dite claire) en une donnée qui ne peut être lue que par son créateur et son destinataire (donnée dite chiffrée ou encore cryptogramme). L’opération qui permet de récupérer la donnée claire à partir de la donnée chiffrée s’appelle le déchiffrement.

La cryptographie est une discipline alors que le chiffrement un procédé (une opération).

Le chiffrement se fait généralement à l’aide d’une clé de chiffrement, le déchiffrement nécessite quant à lui aussi une clé de déchiffrement. On distingue deux types de clés :

Les clés symétriques : il s’agit de clés utilisées en même temps pour le chiffrement et le déchiffrement. On parle alors de chiffrement symétrique ou de chiffrement à clé secrète.

Les clés asymétriques : ici les clés utilisées pour le chiffrement et le déchiffrement sont différentes. On parle alors de chiffrement asymétrique ou de chiffrement à clé publique.