Face à l’arrivée et au développement  de l’intelligence artificielle et à l’automatisation croissante du travail, la France se trouve affectée selon le World Economic Forum  d’une fort mauvaise note en matière de formation de ses salariés.

ð La révolution robotique va bouleverser le marché du travail

D’après une étude réalisée par le Forum économique mondial, les robots vont faire évoluer le marché de l’emploi en profondeur dans les prochaines années.

Dès 2025, 52% des tâches professionnelles courantes devraient être réalisées par des robots. Des chiffres tirés d’une enquête réalisée par le Forum économique mondial, connu notamment pour l’organisation du forum de Davos.

ð D’ici 2022, 75 millions d’emplois risquent, au niveau mondial, de disparaître en raison de l’automatisation.

Parmi les secteurs les plus touchés : la comptabilité, le secrétariat, les usines d’assemblage, les centres de gestion des clients ou encore les services postaux.

Mais, en contrepartie, 133 millions d’emplois liés à cette révolution numérique pourraient être créés, avec des besoins de reconversion élevés dans les secteurs de l’aviation, du voyage ou du tourisme.

Seront également concernés les technologies de l’information et des communications, les services financiers ou les secteurs des mines et métaux.

Si la révolution robotique menace certains métiers, elle doit créer 58 millions de nouveaux emplois dans les cinq prochaines années.

ð En ce qui concerne la France, les salariés seraient très mal armés pour affronter les bouleversements du travail à l’œuvre dans le monde, selon le World Economic Forum dans son étude annuelle The Future of Jobs, parue le 17 septembre dernier.

Selon l’organisation, qui a interrogé trois cent treize grandes entreprises employant plus de 15 millions de salariés de tous pays, ce  seraient les Français qui ont le plus besoin d’être formés pour faire face à l’arrivée de l’intelligence artificielle et à l’automatisation croissante du travail.

De nouveaux emplois sont susceptibles d’apparaître: une occasion à saisir, à condition d’être formé aux changements profonds induits  par la nouvelle organisation du travail.

Le World Economic Forum a procédé à un classement du nombre d’heures nécessaires en moyenne aux salariés de chaque pays ou région du monde (Afrique du Nord, Europe de l’Est…) pour évaluer la montée en compétences nécessaire, en s’appuyant sur les déclarations des employeurs qui y sont implantés.

Ce sont les employés français qui arrivent bons derniers du classement, derrière les Philippins ou les Mexicains : face aux bouleversements technologiques, il faudrait en moyenne cent cinq jours par salarié français pour rattraper le retard pris en matière de formation !

Comment ce retard français se justifie-t-il ? Le rapport du World Economic Forum étant avare d’explications sur le cas particulier très surprenant de la France, n’apportant que des éléments de réponse communs à l’ensemble des pays.

En moyenne, « ce ne sont pas moins de 54 % de l’ensemble des salariés dans le monde qui vont avoir besoin d’une montée en compétences significative » d’ici à 2022 pour préparer « la quatrième révolution industrielle », indique le rapport.

Il conviendrait donc de se pencher sérieusement sur le sort semble-t-il peu enviable de nos entreprises et de leurs salariés.

A suivre donc !