Selon le dernier baromètre Top 250, réalisé auprès de 341 éditeurs français de logiciels, ces entreprises ont fait apparaître 12% de croissance en 2017 et réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 15 milliards d’euros.

L’étude rappelle que ce Top 250 représentait 7,7 milliards d’euros de revenus en 2010.

-         Rentables pour 81% d’entre eux, ils ont dégagé 12% de croissance annuelle.

-         De nombreux éditeurs franchissent le plafond des 100 millions d’euros de CA

Le marché français se caractérise toutefois par le poids important de trois géants mondiaux : Dassault Systèmes, Criteo et Ubisoft.

Mais, abstraction faite du trio de tête,  on reste sur des taux de croissance annuelle de 7 à 8%.

48% de croissance chez les petits éditeurs

Autre tendance observée : la « vitalité des petits acteurs » : En effet, entre 2015 et 2017, les éditeurs de moins de 5 millions d’euros de CA ont enregistré 48% de croissance.

Un indicateur encourageant, c’est « car on peut espérer que parmi ceux-là émergeront des acteurs capables de passer différents paliers de chiffre d’affaires. »

-         En 2010, seuls 7% des éditeurs réalisaient plus de 50 millions d’euros de CA. En 2017, ils étaient 17%.

 D’après les auteurs de l’étude, une dizaine d’éditeurs  Français ont passé ce seuil de 50 millions sur cette période. Ils sont autant à avoir dépassé les 100 millions d’euros.

« A chaque fois, on retrouve des acteurs qui recoupent toutes les caractéristiques nécessaires pour grandir : la croissance, naturellement, des financements bien assurés, de forts investissements en R&D et surtout une capacité à aller à l’international ».

Parmi ceux-ci, ils sont 81% à dégager des bénéfices, même si ce pourcentage diminue chez les plus jeunes entreprises.

EY liste les quatre principaux leviers de croissance identifiés.

-         le SaaS, l’international, les compétences ou « talents » et la R&D.

Depuis des années, le SaaS est en passe de devenir un standard. Les nouveaux éditeurs adoptent de plus en plus ce modèle dès leur création.

-         En 2017, 31% du chiffre d’affaires des éditeurs du Top 250 est réalisé en mode SaaS (26% en 2015 et 10% en 2010).

« C’est un élément structurant du marché et une demande des clients » 

Deux points noirs subsistent cependant selon les auteurs de l’étude :

 l’international.

et les talents.

 La part du chiffre d’affaires réalisé à l’international, au sein du panel, a en effet peu évolué au fil des années.

Les éditeurs peinent toujours à s’exporter, contrairement  aux trois champions français en pleine croissance dans ce secteur.

Si sortir de la France est un objectif pour beaucoup d’éditeurs, ils sont donc encore très peu à se lancer ou à y réussir.

Ainsi, parmi les éditeurs de moins de 5 millions de CA, l’international pèse moins de 15% de leurs revenus.

-         Mais même parmi les entreprises de moins de 100 millions d’euros de CA, la France continue de représenter en moyenne plus de 60% des recettes.