05 Mai 2019 - dépannage, maintenance, suppression de virus et formation informatique sur Paris

Selon l’OCDE, la robotisation devrait faire disparaître 14 % des emplois d’ici à vingt ans. Par ailleurs 33% des emplois devraient être concernés par les changements technologiques.

Photo Frédéric Hourdeau

News

le 05/05/2019 à 23h30

La France est un peu plus exposée que la moyenne, avec 16,4 % de postes menacés et 32,8 % transformés par l’automatisation. Des politiques publiques d’anticipation, notamment en matière de formation s’imposent.


-         A quoi ressembleront nos emplois dans quelques décennies ?

Dans « L’Avenir du travail », le nouveau rapport qu’elle a publié fin avril, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s’efforce de faire le tri entre les inquiétudes et les espoirs qui se font jour  à ce sujet.

Elle dresse un tableau nuancé et exempt de raisonnements trop simplificateurs.

Pour Stefano Scarpetta, économiste au sein de l’institution:

«Nous ne croyons pas au scénario catastrophe. Pour autant, les politiques choisies par les gouvernements seront déterminantes pour limiter le nombre de travailleurs exclus dans le futur ».

De grandes mutations structurelles transforment en profondeur le tissu économique et, par ricochet, l’emploi. (1)

A l’œuvre depuis quelques décennies, elles s’amplifieront dans les années à venir.

Selon l’économiste de l’OCDE, « l'un des principaux risques est la transformation profonde des emplois avec la disparition à venir d'un certain nombre d'emplois qui pourraient être automatisés. Il va y avoir une profonde transformation d'emplois dont les tâches vont beaucoup changer dans les années à venir, pas seulement dans l'industrie mais aussi dans les services. C'est un grand défi en matière de formation »

En France, des risques d'automatisation supérieurs à la moyenne de l'OCDE.

Les résultats présentés dans l'étude indiquent que, en France, la part des emplois menacés par l'automatisation est supérieure à celles des pays développés (16,4% contre 14%).

«Ces emplois ont un risque supérieur à 70% de d'être entièrement redéfinis ».

Concernant les risques de changement important, 32,8%  des emplois pourraient être concernés par ce phénomène.

Les économistes de l’OCDE mettent par ailleurs l'accent sur les risques liés à la dualisation du marché du travail :

« La part d'emplois temporaires et de CDD est élevée (16,9 %), ces derniers se caractérisant par une hausse marquée des contrats de très courte durée ».

La mondialisation et la montée en puissance des technologies ont ainsi contribué à polariser le marché du travail avec des conséquences néfastes pour les emplois de la classe moyenne.

Selon deux autres économistes, les chercheurs Ariell Reshef et Farid Toubal, ces évolutions (technologies et mondialisation) se sont traduites par une modification en profondeur de la structure de l'emploi en France, caractérisée par une augmentation de la proportion des emplois à bas ou haut salaire au détriment des emplois à salaire intermédiaire.

Conséquence de ce phénomène, les emplois de la classe moyenne se sont raréfiés ou ont même, pour certains, disparu, avec un sentiment de déclassement inéluctable entraînant  de vives tensions économiques avec un accroissement des inégalités salariales, la polarisation de l'emploi et par voie de conséquence  une polarisation sociale et politique.

Par ailleurs, selon l’OCDE,  la montée en puissance des plateformes numériques a également fragilisé des travailleurs comme les livreurs par exemple.

Ainsi, certains indépendants sont désormais dans une zone grise.

Il devient donc urgent de limiter le recours abusif aux formes atypiques d'emplois comme les emplois indépendants qui ne devraient pas être des emplois indépendants car les gens ont un seul donneur d'ordre.

La formation, enjeu majeur face à la possible destruction d'emplois.

Afin de tenter de réduire ces risques de polarisation et de creusement  des inégalités, les économistes de l'OCDE  formulent plusieurs recommandations :

«Face à la possible destruction d'emplois, l'un des enjeux majeurs est la formation. La France dépense beaucoup d'argent en formation, mais elle forme assez peu de gens en comparaison internationale.

Un tiers des salariés ont accès à une formation chaque année. C'est trois fois moins pour les personnes peu qualifiées, qui sont notamment dans les emplois qui risquent d'être automatisés.

Il y a un véritable enjeu pour faire monter le système de formation professionnelle en couverture de ces personnels souligne l’OCDE, qui remarque par ailleurs : « Actuellement, la formation des indépendants est plutôt payée par les indépendants eux-mêmes. C'est injuste par rapport à la situation des salariés. Il faut faciliter l'accès au compte personnel de formation (CPF) pour les indépendants. Des plateformes pourraient contribuer à ce compte personnel de formation ».


(1)           Voir notamment :

Intelligence artificielle, numérisation, robotisation… une source de réduction d’emplois dans de nombreux secteurs ? : Selon le MIT, chaque robot introduit sur le marché du travail aurait déjà détruit 6 emplois.  - News - publié le 23/04/2017


La raréfaction des postes de travail crées par les grandes entreprises est un sujet plus que jamais d’actualité et, comme toutes questions liées au progrès technologique, elles opposent deux camps principaux.


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