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Intelligence artificielle, numérisation, robotisation… une source de réduction d’emplois dans de nombreux secteurs ? : Selon le MIT, chaque robot introduit sur le marché du travail aurait déjà détruit 6 emplois.

Photo Frédéric Hourdeau

News

le 23/04/2017 à 17h00

La raréfaction  des postes de travail crées par les grandes entreprises est un sujet plus que jamais d’actualité et, comme toutes questions liées au progrès technologique, elles opposent deux camps principaux.


Entre ceux qui affirment que le monde sera bientôt peuplé de « robots Wall-E »  (voir le film d’animation) et ceux qui espèrent  de manière plus optimiste que la robotique n’est qu’un phénomène aux effets passagers ou limités, il est parfois difficile de s’y retrouver, laissant ainsi le champs libre aux débats animés entre les hommes politiques qui ont trop tendance à se retrancher derrière des dogmes plutôt que de développer  une réflexion sereine et approfondie.

En France un candidat a relancé le débat sur les prévisions liées à la fin du travail ainsi revenu au cœur de certaines discussions alors que, de son côté, Bill Gates suggère de taxer les robots.

Intelligence artificielle, numérisation, disruption, cad notamment nouvelles organisations économisant les activités traditionnelles, robotisation… peu de métiers semblent être, il est vrai, à l’abri de ce fléau qui semble peser sur les emplois industriels mais aussi de plus en plus tertiaires.

Aussi, le débat économique mérite d’être mené et cela avec plus de sérieux

Les conclusions récentes d’une étude du MIT

Dans ce contexte, Le Bureau de recherches économiques américain a dévoilé une étude particulièrement intéressante au regard des données collectées, et des réponses concrètes qu’elles apportent à beaucoup des questions soulevées.

Menée par Daron Acemoglu du MIT et Pascual Restrepo de l’Université de Boston, l’étude s’attache à analyser l’évolution du marché du travail de 1990 à 2007 dans chaque secteur d’activité déjà robotisé.

-         La  première conclusion  est parlante: lorsqu’un robot est introduit dans une industrie, il conduit à la destruction de 6,2 postes dans la zone géographique qui l’entoure.

En plus de remplacer un travailleur, le robot va également avoir des répercussions sur l’ensemble des économies qui dépendent de l’industrie en question.

Baisse des salaires liée à la robotisation ?

Les deux économistes ont également découvert que la robotisation d’un secteur d’activité entraînait une baisse des salaires dans la plupart des cas.

Pour chaque nouveau robot introduit sur le marché du travail pour 1000 travailleurs, c’est une perte comprise entre 0,25 et 0,50 % du salaire moyen qui est observée par les économistes.

Même si l’étude s’intéresse à des secteurs robotisés, il faut préciser que d’autres facteurs peuvent entrer en ligne de compte.

Toutefois, en s’arrêtant à 2007, les économistes excluent les retombées de la crise économique comme explication possible.

Sur ces 17 années, les Américains ont vu pas moins de 670 000 emplois détruits par la robotique.

Par rapport au marché du travail américain, ce chiffre peut paraître anecdotique mais, comme le soulignent les chercheurs, le phénomène va en s’accélérant.

Notons également que l’étude s’est concentré sur une définition précise du robot, principalement la robotique industrielle, en ignorant ainsi les distributeurs de billets, les voitures autonomes ou encore les IA phénomènes plus ou moins récents mais tout autant réducteurs d’emplois.

Enfin, les deux économistes mentionnent le désormais célèbre scénario du Boston Consulting Group qui prédit à l’horizon 2025 une multiplication par quatre des robots présents sur le marché du travail.

Si l’on applique à ce scénario les conséquences mises en évidence par l’étude sur le salaire et la destruction d’emploi, l’avenir pourrait se montrer difficile pour les acteurs les plus fragiles du marché du travail.

Le marché  du travail risquerait ainsi d’être profondément perturbé avec les risques que cela impliquerait  sur notre modèle social.

Mais d’autres perspectives s’ouvrent peut-être heureusement avec d’autres « chantiers » notamment le développement des énergies renouvelables, les nano sciences, le développement écologique et les économies d’énergie ou encore des activités liées à la mer, les services à la personne ou de nouveaux chantiers qui feraient ainsi office de « nouvelle frontière » comme l’évoquait Kennedy en son temps.

Reste à saisir ces opportunités !


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Créé en 1966 et considéré un peu comme le Prix Nobel d’Informatique, le prix Turing, remis par l’Association for Computing Machinery (ACM), récompense les femmes et hommes ayant permis de faire avancer la science de l’informatique.