La Poste Suisse institue le timbre « virtuel » : Une solution innovante qui permet aux clients d’éviter l'attente au guichet ou au distributeur automatique.

Frédéric Hourdeau

News

le 26/08/2014 à 23h10

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A partir du 1er septembre, il devient possible d'acheter un timbre « électronique » via un texto. Cette solution complémentaire aux timbres physiques classiques séduit déjà les accros du mobile car elle permet de déposer le courrier sans avoir à se préoccuper de l’achat d’un timbre manquant.

 

La Poste suisse a officialisé il y a quelques jours l'introduction du « timbre SMS ». Il s’agit d’un service qui permet d'affranchir un courrier sans avoir à y coller un timbre.

Un code à noter en lieu et place du timbre physique habituel !

Pour obtenir cet affranchissement fiscal postal numérique, il suffira pour le client d'envoyer le mot «timbre» à un numéro mis en place par La Poste (ici en l’occurrence le 444) qui renverra un code à noter en lieu et place du timbre physique habituel. Ce code est valable dix jours avant de devenir désuet.

Disponible à toute heure du jour ou de la nuit, à n'importe quel moment de la semaine, ce timbre électronique coûte le même prix que son homologue physique: 1,20 franc suisse (0,99 euro), directement prélevé sur la facture téléphonique de l'acheteur(+ le SMS qui coûte ici 20 centimes suisse).

 

Le code doit être recopié en haut à droite de l'enveloppe, à l'emplacement habituel du timbre, et la lettre peut être envoyée.

Eviter les risques de fraude :

En test depuis septembre 2013, le timbre SMS avait  d'abord pu déjà être contrefait simplement en inscrivant un code au hasard !

Alors qu'il était possible donc de «frauder» en inventant purement et simplement ce code, les mesures de contrôle ont été renforcées : «Un logiciel lit et vérifie les codes. Si le code est illisible, un nouveau contrôle manuel sera effectué», précise Nathalie Dérobert-Feullay porte-parole de La Poste suisse.

Depuis, un système de contrôle automatisé a été mis en place, et la durée de validité du code a été limitée à 10 jours.

Un succès incontestable !

En un an, ce sont plus de 100 000 lettres qui ont été affranchies de la sorte. L'engouement est donc certain, même si ce nouveau système reste complémentaire à l’affranchissement classique :

«Ce système n'a pas pour objectif de remplacer les timbres physiques, souligne Nathalie Dérobert-Feullay.Ce sont deux produits complémentaires, qui répondent à des besoins différents du public.

« Le timbre-SMS est notamment destiné aux personnes très mobiles qui n'ont pas toujours la possibilité de trouver un guichet à proximité.».

Maintenant que les rouages sont bien en place, la Poste suisse a confirmé la disponibilité de cette méthode d'envoi dès le 1er septembre 2014 pour tous les opérateurs.

Pour l'instant uniquement disponible pour les courriers classiques, le dispositif pourrait à terme être élargi aux lettres prioritaires et aux colis.

Un progrès certain qui ne plaira sans doute pas aux philatélistes, mais un service « dans l’air de temps » dont semble vouloir s'inspirer certaines autres postes privées ou nationales dont La Poste française : on nous dit en effet qu’elle étudierait  la mise en place d’un service similaire.