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La e-santé et les objets connectés : les attentes des Français.

Photo Jean-Pierre Hourdeau

News

le 28/11/2015 à 21h20

e-santé

Selon Xerfi, les objets connectés pour la santé commencent à intéresser les malades chroniques ; par contre,  ils ne sont encore que très peu recommandés par la communauté médicale.


Quels sont les usages et les attentes des Français vis-à-vis du marché de la e-santé, en plein développement ? : Selon le Cabinet Xerfi*, les objets connectés liés au secteur de la santé, peinent encore à convaincre.

Seulement  13% des Français possédaient un objet connecté santé au début de 2015 (23% ne l'utilisant plus !), d'après une enquête IFOP.

Mais la proportion d'utilisateurs est plus importante chez les jeunes, avec 27% chez les 18-24 ans.

Les principales raisons d'abandon pour les personnes qui s'en sont détournées :

-         Elles ne l'utilisaient pas assez souvent (pour 55% d'entre elles)

-         Les conseils et l'accompagnement ne sont pas suffisants pour 21%

-         Les problèmes de fiabilité pour 14%

-         et une absence d'interprétation des données pour 10%.

Les Français perçoivent pourtant bien certains avantages apportés par les objets connectés et les applications santé :

72% des répondants à une étude Orange/CSA reconnaissent qu'ils apportent une plus grande autonomie

63% qu'ils permettent de mieux échanger avec un professionnel de santé

et 79% qu'ils permettent un meilleur suivi.

Les raisons qui pourraient pousser les Français à acheter un objet connecté pour la santé :

Surveiller les données, partager des informations avec son médecin…

 

ð Chez les personnes atteintes de maladies chroniques, les applications mobiles de santé commencent à gagner en popularité, révèle une enquête du Lab e-santé :

42,5% des diabétiques en ont déjà téléchargé une,

29,5% des personnes atteintes de rhumatismes inflammatoires chroniques,

24,7% des malades atteints de cancer,

 20,8% de ceux souffrant de fibromyalgie

et 18,8% des personnes atteint de la mucoviscidose… 

Les « carnets » de suivi sont les applications les plus populaires, suivis de près par celles donnant des informations sur la maladie puis par celle qui diffusent des actualités liées à la maladie.

12% des malades chroniques possèdent un objet connecté de santé

La proportion passe à 22% chez les diabétiques :

-         Il s'agit d'un glucomètre connecté, pour 29,2% d'entre elles,

-         d'un tracker d'activité (27,3%),

-         d'une balance connectée (13,6%),

-         d'un auto-tensiomètre connecté (13,6%)

-         ou d'un stylo injecteur ou d'une pompe à insuline (10,6%).

En tout cas, globalement, 42% des malades chroniques se disent prêt à acheter un objet connecté dédié à la santé dans l'année.

Les professionnels de santé peu enclins à recommander les objets liés à la e-santé :

- Seuls 4% des téléchargements d'applications de santé par des malades chroniques l'ont été sous l'influence d'un médecin, et 3% d'un autre professionnel de santé.

- Dans 20% des cas, les malades ont  fait une recherche sur le Web, dans 15% des cas une recherche par pathologie, dans 14% des cas il est tombé sur un article traitant du sujet, dans 10% des cas ils l'ont  téléchargé par hasard et dans 8% des cas ils l’ont  connu sur un forum ou le site d'une association.

=> Par contre on soulignera que 52% des personnes interrogées n'ayant pas téléchargé d'application se disent prêtes à le faire si leur médecin leur recommande…

*(L'étude "Santé connectée et valorisation des nouvelles data" est publiée par Xerfi, éditeur indépendant d'études économiques sectorielles).

 

Voir notamment :

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