21 Août 2016 - dépannage, maintenance, suppression de virus et formation informatique sur Paris

Médecine génomique et Digitale : la «nouvelle médecine» en marche (1)

Photo Frédéric Hourdeau

News

le 21/08/2016 à 22h20

La France a annoncé, fin juin, un plan de 670 millions d'euros visant à développer « la médecine personnalisée » afin de mieux soigner les cancers résistants, le diabète, et réduire les parcours désespérés  des patients souffrant de maladies rares.


Le plan s’appuie largement sue les recommandations du rapport «France Médecine Génomique 2025 : permettre l'accès au diagnostic génétique sur tout le territoire » du Pr Yves Lévy, président de l'Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé et de l'Inserm.

Si plusieurs pays d'Europe ont commencé à intégrer la médecine génomique dans leur système de santé (Allemagne, Estonie, Pays-Bas, Slovénie), la France souffre d’un certain retard  et «si elle ne s'organise pas, elle risque de voir émerger un tourisme médical vers d'autres pays du continent », avertit le rapport.

Les objectifs visés :

ð L'analyse courante du patrimoine génétique du patient, grâce aux nouvelles technologies, vise à obtenir, à terme, des diagnostics plus rapides et plus précis afin de choisir les thérapies les plus efficaces, tout en évitant des examens inutiles et coûteux.

Elle pourrait, par ailleurs, faciliter la recherche de solutions pour des patients souffrant de maladies rares qui sont désespérément à la recherche d'un diagnostic pour expliquer leurs troubles de santé.

Autres bénéficiaires programmés de la montée en puissance annoncée de ces analyses, les malades atteints de cancers avec métastases résistants aux traitements.

ð Le décryptage génétique des tumeurs permet de mieux cibler les traitements existant et de trouver et tester de nouveaux traitements.

ð La médecine génomique permet également une meilleure compréhension de maladies répandues comme le diabète voire certaines hypercholestérolémies.

Des plateformes haut débit de séquençage du génome (analyse de l'ADN)

En investissant 670 millions d'euros sur cinq ans l’on devrait permettre  de développer le séquençage à grande échelle débouchant sur cette « médecine personnalisée » de précision désormais indispensable.

Pour Marisol Touraine, Ministre de la Santé, commentant ce plan au micro de Radio Classique,  ce plan, « la France s'engage fortement dans la révolution de la médecine personnalisée : pour soigner de manière adaptée, nous avons besoin de connaître le génome de chaque individu. C'est une bataille pour soigner le diabète, le cancer, les maladies rares ».

Le séquençage, c.a.d l'analyse de l'ordre des gènes qui composent l'ADN de chaque personne, permet notamment de déterminer les risques de développer certaines maladies et les réactions face à des médicaments.

Le premier décryptage complet du génome d'un être humain remonte à 2003 :

Ce séquençage d'un seul génome avait coûté près de 3 milliards de dollars et demandé près de dix ans de travail.

Il est désormais possible d'avoir en quelques jours, pour moins de mille euros, l'analyse ou séquence de la partie « codante » (qui commande la production de protéines) des 23.000 gènes humains.

Selon la ministre, « Ces 12 plateformes de séquençage de haut débit seront progressivement déployées,  ainsi que deux centres de référence experts (calcul et innovation) qui seront mondialement reconnus ».

L'investissement prévu de 670 millions d'euros viendra en partie d'entreprises afin, selon la Ministre, de « permettre à la France d'être à la tête de cette nouvelle bataille de la médecine personnalisée de précision ».

Des sociétés comme Google, Amazon, Apple ou Facebook s'intéressent déjà au secteur de la médecine génomique.

Ce secteur de pointe fait l'objet d'une vive compétition internationale, avec notamment les Etats-Unis, la Chine et la Grande-Bretagne, pays qui a lancé fin 2014 un plan de 300 millions de livres (382 millions d'euros) sur quatre ans.

La France accuse un retard sensible face à ces pays capables de réaliser des dizaines de milliers d'analyses chaque année, note le rapport.

Le rapport préconisait  de prendre en charge, à l’horizon 2020, environ 235.000 séquences de génomes par an correspondant à 20.000 patients atteints de maladies rares et leurs familles et à 50.000 patients prioritaires car atteints de cancers métastatiques/réfractaires au traitement.

A partir de 2020, le dispositif devrait monter en puissance avec la prise en compte des maladies communes.

Ce secteur représente « un enjeu économique majeur,  avec des économies massives pour notre système de soins ainsi que des emplois et l'export d'un savoir-faire en créant une véritable filière industrielle, innovante », souligne le rapport.

 

(1)            Voir la Conférence remarquable du Pr. François Sigaux: La médecine sera-t-elle génomique et digitale ?

 

Enregistrement du colloque de l'Orme du 4 juillet 2016

« A l’instar de pays comme l’Angleterre, la Chine ou les États-Unis, la France a décidé de faire un effort considérable pour développer la médecine de précision basée sur la génomique. Grâce aux données du génome, cette empreinte physique et biologique de l’information dont découle en grande partie le devenir de chacun, une personnalisation des soins devient envisageable. Cette médecine nouvelle bousculera la façon dont sont prises les décisions médicales et suppose de refondre le dialogue entre le patient et le médecin.

Le Pr. François Sigaux est ancien directeur de la recherche et de l’innovation à l’Institut national du cancer, directeur scientifique exécutif à la Direction de la recherche fondamentale du CEA

 

Conférence :


La médecine sera-t-elle génomique et digitale ? par Pr. François Sigaux voir :

http://ceasciences.fr/Phocea/Video/index.php?id=169 (intégralité)

https://www.youtube.com/watch?v=ixLhVeG5Uu4  (extraits)

D’après Article de l’Inserm

Voir par ailleurs Revue Sciences et Santé Février 2016


barre-dépannage, installation, maintenance et formation informatique Paris à domicile


Android : un réel problème en matière de sécurité ? Une menace susceptible de viser 900 millions d'appareils. - News - publié le 21/08/2016


Selon l'entreprise de sécurité informatique israélienne Check Point Plus, ce sont 900 millions de terminaux Android qui seraient menacés par un piratage massif avec quatre failles de sécurité majeures.

Ford : des voitures autonomes en 2021. De nombreux partenariats dans le numérique et l’IA. Les concurrents s’activent également. - News - publié le 20/08/2016


Les services de voitures partagées ou de réservation de taxis seraient les premiers clients visés par la marque Ford . La livraison de ces véhicules à des sociétés comme Uber serait prévue à l’horizon 2021 .Pour le grand public ce service ne sera qu’en 2025.