Le prototype, développé par les scientifiques du Massachusetts Institute of  Technology (MIT), est composé de six parties distinctes qui s'assemblent en deux appareils mobiles différents.

Le dispositif est capable de s'assembler en quelques minutes, même dans des environnements instables.

Le principe est simple assurent les créateurs :

On utilise un tambour rotatif qui doit aller assez vite pour que les composants se touchent mais ne se cassent pas.

Tous les composants de l'appareil ont des mécanismes de verrouillage qui, comme des pièces de puzzle, assurent l'assemblage approprié en éliminant les mauvaises combinaisons.

Les parties doivent « se coller » : pour cela on utilise des aimants pour assurer que les bonnes pièces sont attirées les unes aux autres.

Pour Skylar Tibbits, l'un des chercheurs travaillant sur le projet : « Si vous regardez comment ces choses sont fabriquées à une toute autre échelle que l'échelle humaine, au niveau de l'ADN, des cellules et des protéines, puis au niveau planétaire, tout est construit à travers l'auto-assemblage.

Mais à l'échelle humaine, c'est tout le contraire. Tout est construit « de haut en bas ». Nous prenons des composants et les assemblons ensemble ».

Si cette technologie était adoptée, cela pourrait avoir de sérieuses conséquences pour l'industrie manufacturière.

Le MIT affirme ainsi que le coût de l'automatisation pourrait être réduit considérablement, en supprimant la nécessité d’utiliser de la main-d'œuvre « low cost» à l'étranger, voire en se passant de toute main d'œuvre !

De toute manière, les emplois pourraient finalement être remplacés par l'automatisation et les opérateurs de chaîne de montage dans les usines électroniques pourraient un jour disparaître.

Les chercheurs affirment par ailleurs que les possibilités offertes par ces types de design sont illimitées et pourraient donner aux constructeurs une plus grande liberté pour concevoir et créer de meilleurs produits ou plus innovants.

«Aujourd'hui le téléphone est pré-déterminé, et nous utilisons ce processus pour assembler ce téléphone » souligne Skylar Tibbits.

«Imaginez que vous puissiez prendre une carte de circuit imprimé et différents blocs de construction logique. Ces blocs de construction logiques peuvent tourner autour du circuit imprimé pour obtenir des fonctionnalités différentes »

Le MIT n'est pas le seul à envisager les possibilités de produits modulaires à destination du grand public.

Google a déjà présenté le projet Ara, un smartphone modulaire, qui devrait être livré en 2017.