AI-CD β (soit : Artificial Intelligence -Creative Director Beta) est le premier né du laboratoire de recherche de l’agence de publicité, le Millenials TaskForce (1). Issue du projet «Creative Genome », cette « AI » renforcera, dès le 1er avril, l’équipe de création aux côtés de onze autres collaborateurs « humains » diplômés.

Pour établir leur projet, les développeurs de AI-CD β ont décortiqué, analysé et hiérarchisé un large panel de publicités de télévision des dix dernières années.

Identifier les tendances et les méthodes de transmission des messages à caractère commercial

Grâce à un travail de data mining de longue haleine, l’IA est capable d’analyser l’énorme banque de données du Festival de publicités et d’identifier les tendances et les méthodes de transmission des messages à caractère commercial.

Ainsi, pour un produit donné et un public visé, l’IA sera en mesure d’optimiser le mode de transmission du message publicitaire en insistant sur telle ou telle caractéristique du produit.

Le savoir-faire et l’inventivité de l’esprit humain remplacé par le robot.

Jusqu’à présent les choix de création dépendaient exclusivement du savoir-faire et de l’inventivité de l’esprit humain.

 Désormais, les clients recevront la publicité véritablement adaptée à leurs besoins.

Comme le fait Netflix qui produit ses séries sur la base des goûts de ses spectateurs, compilés grâce à un puissant algorithme, Mr Katagi, le CEO de McCANN Japon se dit très enthousiaste sur le potentiel d’AI-CD en matière de création.

Shun Matsuzaka, le directeur du programme Millenials ne cache pas non plus son optimisme. Son espoir : voir son IA travailler sur de nombreux projets, gagner de l’expérience et devenir un directeur de la création de renommée internationale et qui laissera sa marque sur l’industrie de la publicité.

L’IA de McCANN a non seulement intégré  des milliers de données, mais elle continuera de se renforcer au fil de ses activités, pour proposer des modèles de publicités toujours plus optimisés.

Mais le data mining permet aussi à cette intelligence purement logique d’appréhender l’émotion tant nécessaire en matière de choix publicitaires … sans pour autant la comprendre.

En observant que cette publicité qui a provoqué tel sentiment, ou qui a remporté le fameux concours de publicités, l’IA va en en déduire  que susciter ce sentiment chez le spectateur peut être productif. Ainsi, le Big Data semble être en mesure de s’approprier en quelque sorte l’émotion humaine.

Les algorithmes gouvernent nos choix de consommation.

La majorité des entreprises du web, à commencer par Amazon, Google ou Facebook, puisent leur force dans les données personnelles de leurs utilisateurs :

Nos choix de lecture sont ainsi orientés par l’algorithme d’Amazon, comme  nos programmes télévisuels par celui de Netflix ; toutes les publicités que nous voyons sont désormais ciblées par des programmes informatiques.

Des publicités d’un nouveau genre.

Partant de ce principe, l’agence de publicité de McCANN Japan table sur des publicités d’un nouveau genre.

Elles pourront être ciblées pour atteindre un public spécifique ou viser le plus large possible, pour atteindre la majorité des consommateurs.

A noter que l’Agence ne se prive pas totalement de l’intelligence et des impressions humaines : AI-CD β n’est qu’en phase d’expérimentation et se contentera de donner des indications aux «humains », qui auront toujours le dernier mot !

(1) En référence aux jeunes de la génération Y, surnommés les millenials dans le langage courant américain