La dernière étude de la société Accenture estime que d’ici 2035, nous n’évaluerons plus la croissance économique en fonction de son capital mais selon son degré de maturité en intelligence artificielle. L’intérêt de l’étude est qu’elle s’efforce d’établir des prévisions chiffrées.

Accenture vient de publier une étude intitulée « Pourquoi l’intelligence artificielle est le futur de la croissance ».

Accenture et la société Frontier Economics se sont penchés sur l’économie de douze pays développés (dont la France, les États-Unis, le Royaume-Uni…) et à leur prévision de croissance.

Ils ont calculé l’impact de l’intelligence artificielle sur la productivité des entreprises de chaque pays.

Leurs résultats montrent que l’IA pourrait multiplier leurs taux de croissance d’ici à 2035, pouvant l’augmenter jusqu’à 40% dans certains pays.

Les raisons de la baisse du PIB des économies matures.

Les  auteurs de l’étude, Mark Purdy et Paul Daugherty se sont attachés à expliciter les raisons de la baisse annuelle du PIB des économies matures.

La situation actuelle est très éloignée du contexte que l’on a pu connaître durant les Trente Glorieuses.

Ceci i conduit certains économistes à penser que le monde ne fonctionnera plus qu’avec des croissances nulles ou très faibles.

Mais Accenture semble moins pessimiste compte tenu de la puissance des nouvelles technologies dans le domaine du travail et de l’économie.

Selon un des auteurs qui s’exprime dans les colonnes de La Tribune :

« Les effets combinés de l’intelligence artificielle, du cloud et du big data vont davantage transformer l’économie que toutes les autres technologies avant elle, y compris l’internet ».

Pour celui-ci, il semble que lorsque l’intelligence artificielle sera arrivée à un degré de maturité suffisant, elle provoquera une réelle révolution du travail.

L’IA devrait en modifier la nature mais surtout  changer la relation des hommes envers les machines.

L’arrivée de nouveaux outils.

Nos tâches quotidiennes devraient en être complétement révolutionnées  notamment avec l’arrivée de nouveaux outils.

Ceux-ci permettront aux entreprises d’interagir différemment avec leurs clients mais aussi de gagner en productivité et en opportunités créatives côté salariés.

On commence seulement à mesurer l’importance de l’intelligence artificielle (AI)  au niveau du e-commerce avec les bots conversationnels.

 Mais l’intelligence artificielle va coloniser  petit à petit dans les secteurs de l’industrie avec des machines plus performantes ou encore les véhicules autonomes.

Des incidences variables selon les pays :

-         C’est aux États-Unis que l’intelligence artificielle générera la plus forte hausse de croissance avec une prévision de 4,6% du PIB d’ici 2035 contre 2.6% aujourd’hui.

-         Pour la France, l’étude estime que les entreprises connaîtront une hausse de productivité de l’ordre de 20% grâce à l’intelligence artificielle, faisant passer la croissance annuelle de 1,7% du PIB à 2.9%.

Les conséquences sur l’emploi ?

Il semblerait que certains emplois moins qualifiés tendraient à disparaître.

L’intelligence artificielle est en effet amenée à  « robotiser » certains métiers tout en en créant d’autres plus qualifiés.

Cette question nécessitera obligatoirement une prise de conscience de la part des pouvoirs notamment en ce qui concerne la prise en compte du chômage et la mise en place d’aides publiques (revenu universel ?).