Uwinloc fait breveter une technologie permettant de localiser tout objet grâce à une étiquette intelligente.

Uwinloc, une start-up toulousaine hébergée par Airbus.

Uwinloc a intégré l'Airbus Biz Lab, l'accélérateur d'entreprises ouvert par Airbus en octobre dernier.

Managées par Éric Cariou le fondateur de la PME, les équipes d'Uwinloc ont mis au point une étiquette connectée de la taille d’une demi-carte  de visite d'une épaisseur d’un millimètre.

Elle est destinée à être collée sur tout type d'objets entreposés dans un hangar dans une usine ou un magasin.

Elle permet de faciliter les inventaires, éviter toute perte et optimiser les flux de logistique

Chaque étiquette est équipée de deux minuscules antennes qui captent les signaux radio environnants.

Ces champs magnétiques sont transformés en micro-courant assurant une alimentation en énergie de l'étiquette devenue ainsi autonome.

«Notre technologie nous permet de nous affranchir de pile ou de batterie qui poserait un incontestable problème de poids et de durabilité» souligne Éric Cariou, le PDG d'Uwinloc.

Si le hangar est situé en zone rurale où les ondes magnétiques sont faibles voire inexistantes, des bornes émettrices sont installées afin de générer de l'énergie.

Une fois l'énergie captée, l'étiquette émet un «bip». Elle est alors géolocalisée par triangulation assurant une précision de 30 centimètres.

Deux brevets ont déjà été déposés, trois autres sont en cours pour protéger les innovations d'Uwinloc.

Les débouchés sont multiples : Ainsi, par exemple, les hôpitaux peuvent tracer leur matériel en passant par les entrepôts des géants du e-commerce comme Amazon ou aux centres de tri de La Poste.

ð Un premier contrat avec Satair, filiale d'Airbus

«Nous venons de signer notre premier contrat avec Satair un des leaders mondiaux des pièces détachées d'avion» a annoncé Éric Cariou.

Ainsi, d'ici la fin de l'année, l'entrepôt Satair d'Hambourg sera équipé; puis l'ensemble des sites mondiaux de la filiale d'Airbus qui gère 1,3 milliard d'euros de pièces détachées.

La première étiquette industrielle sera produite début 2017 pour environ 40 centimes. Le prix devrait baisser avec l’augmentation de la production.

Une première levée de fonds de 600 000 € a eu lieu auprès d'investisseurs privés une seconde est en préparation.

Les prévisions de chiffre d'affaires pour 2020 visent 22 M€ pour une trentaine de salariés.