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D'après le Cabinet Michael Page, les métiers de la cyber sécurité et de la big data sont les plus demandés, et vont sans doute le rester durant les années à venir.

La cyber sécurité est l'une des compétences les plus demandées du moment.

Les raisons: l’externalisation croissance des systèmes d'information dans le cloud, la recrudescence des attaques, la législation relative à la protection des données personnelles...

Les  demandes des clients finaux et des « opérateurs d'importance vitale », en particulier sont croissantes.

« Un référentiel relatif à la cybersécurité se met en place avec l'ANSSI et les opérateurs d'états. Les clients finaux vont devoir se caler sur cette règle, donc ils recrutent des ingénieurs en interne pour se mettre en conformité. »

La demande tire les salaires vers le haut :

« Le postulat de base est qu'il n'y a pas assez de monde. Les rémunérations montent en conséquence » indique David Majorel du Cabinet Michael Page.

Si les profils recherchés sont variés, ils sont généralement très techniques. « Il n'y a pas de profil type. On cherche énormément de postes, et la pénurie continuera pendant au moins 5 ans. »

Ils touchent à la sécurité systèmes et réseaux, au data management, mais aussi au pilotage des prestataires et à la sécurisation des contrats cloud.

Les profils très techniques sont les mieux payés.

Un technicien support de niveau 1 dans un Security Operations Center(SOC) va être payé autour de 40 000 euros.

Un analyste de niveau 3 sera autour de 60 à 65 000 euros, soit environ autant qu'un ingénieur R&D en sécurité.

Le responsable de SOC,  touchera  environ 80 000 euros.

Il y a aussi de la place pour les cabinets de conseil, sur des aspects moins techniques, accompagnement et mise en place d'organisations cibles.

Le data scientist (1)

L'autre grand secteur très demandé, est l'analyse des données. « Le data scientist est le poste le plus demandé, car il est rarissime », explique David Majorel.

« On est sur des profils qui sont hyper pointus techniquement, sur les maths et les statistiques.

Ce sont des profils rares car il n'y a pas vraiment de formation, sauf des ingénieurs spécialisés ou qui ont fait des écoles de statisticien. Ils doivent connaître beaucoup d'outils, mais aussi avoir une vision, être créatifs et tenter des choses ».

« Moyennant quoi, les salaires démarrent à 80 000 euros et vont jusqu'à 150 000 euros, pour quelqu'un d'expérimenté et de spécialisé sur le vertical concerné ».

-        Le data analyst est moins rare, car il s'agit d'une compétence qui existait déjà.

La différence étant qu'à l'époque du data mining, les données analysées étaient internes à l'entreprise.

« Aujourd'hui, les masses de données sont beaucoup plus complexes à analyser, et tout le monde veut pouvoir le faire. La demande est telle que certaines SSII forment leurs équipes en interne à ce type de postes ». Le salaire moyen se situe autour de 50 000 euros.

(1)           Voir :

Se former au métier de « data scientist » : répondre aux besoins du » Big Data » et des « objets connectés ». - News - publié le 23/06/2014 Destiné aux professionnels en activité, le certificat de spécialisation en « analyse des données », dispensé par le Cnam, sera opérationnel à compter de septembre 2014 en cours du soir.

Data scientist, un emploi d'avenir ; les formations se développent. - News - publié le 03/10/2014 En cette rentrée 2014, le big data, domaine d’expertise particulièrement recherché par les recruteurs, fait une entrée en force dans Grandes Ecoles : HEC, Essec, Polythechnique, Telecom Paris Tech. Ces grandes écoles proposent de nouvelles formations incluant l’analyse des métadonnées afin de répondre aux offres de postes de plus en plus proposées par les entreprises.