Au départ, un bot est simplement un petit logiciel chargé d'effectuer automatiquement une tâche bien spécifique. Le chatbot  est devenu le résultat des travaux menés, ces dernières années, sur l'intelligence artificielle. Les nouvelles voies de recherche remettent ainsi en avant le concept de bot.

Le bot n'est pas un nouveau concept. Ses origines peuvent remonter à une cinquantaine d'années avec le mathématicien britannique Alan Turing passionné par les interactions homme-machine.

Plus tard, la machine ELIZA mise au point dans les années 1960 par le laboratoire de l'intelligence artificielle du MIT avait alors pour objectif de simuler les réponses d'un thérapeute au cours d'une conversation avec le patient.

Plus récemment, la messagerie AIM disposait de plusieurs bots ;  les cyber-commerçants affichaient de leur côté des petits personnages animés en bas à droit de l'écran censés répondre aux questions des visiteurs. En décembre 2007, la Fnac s'était ainsi dotée de son assistante Clara.

Du bot au chat bot

Les réseaux de neurones artificiels permettent de concevoir des algorithmes bien plus poussés, qui affichent une meilleure compréhension du langage naturel et peuvent donc en théorie offrir de meilleures interactions avec les utilisateurs.

Il parait alors naturel de placer les bots directement au sein des applications de messagerie, d'où le terme chatbot. C’est ce qu'ont décidé de faire les éditeurs leader de ce secteur.

Lors de la dernière conférence F8, Facebook a annoncé une mise à jour de sa plateforme Messenger avec une série de bots.

Ces derniers permettront de s'inscrire à divers contenus : conditions de trafic par exemple,  ou encore de recevoir des notifications diverses comme les récépissés de paiement ou les bulletins d’alerte météo.

Ceci n’a rien d'original en soi mais le concept peut être un peu plus poussé avec, par exemple, la possibilité de recevoir des actualités personnalisées de certains média info ou réseaux.

Facebook Messenger avec déjà 900 millions d'adeptes s'inspire de Snapchat

Avec ses 900 millions d'utilisateurs sur Messenger, Facebook est un acteur majeur mais ce n'est pas le seul à remettre le bot au premier plan.

Microsoft a également annoncé sa plateforme de bots le mois dernier pour Skype.

Kik, Slack ou encore Telegram sont également partants.

Google travaillerait également sur le sujet pour proposer une solution encore plus pertinente que l'assistant Now.

L'intelligence artificielle, couplée au big data change donc le profil du bot classique, trop impersonnel.

Compte tenu de la puissance de Facebook on peut penser que les grandes marques se mettront, de leur côté, à concevoir leurs propres bots.