Après le jeu de Go, la filiale de Google DeepMind veut entraîner son intelligence artificielle sur Starcraft.

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Pour perfectionner son intelligence artificielle basée sur deep learning, DeepMind, la filiale de Google, s’est assigné un nouveau défi: devenir champion du monde de Starcraft II.

L'intelligence artificielle (I.A.), et plus particulièrement le deep learning, une technologie d'apprentissage basée sur des réseaux de neurones artificiels, va-t-elle surpasser l'homme dans tous les domaines?

C’est le défi de Google, via sa filiale Deep Mind. 

Si son programme a déjà  battu à plusieurs reprises le champion du monde du jeu de Go en mars 2016, elle est encore loin de s'imposer dans tous les jeux, et notamment dans le jeu vidéo de stratégie bien connu StarCraft II.

Aussi, les ingénieurs de DeepMind, en partenariat avec Blizzard, éditeur de Starcraft II, ont commencé à  s’atteler à ce nouveau défi depuis plus d'un an.

Le 10 août, les deux entreprises américaines ont mis en ligne un ensemble d'outil permettant à tout chercheur en intelligence artificielle de créer des I.A. basée sur la technologie deep learning et capables de jouer à StarCraft II.

Entraîner l'intelligence artificielle en affrontant un maximum de joueurs « humains ».

Alors que certains s'interrogent sur l'utilité d'apprendre à un ordinateur à briller dans un jeu de guerre, alors qu’apprendre les échecs ou le jeu de Go reviennent à la même chose, les experts en intelligence artificielle se réjouissent de ce nouveau défi.

Starcraft II est, selon eux, un excellent terrain de jeu pour tester et entraîner un IA.

«Le très riche gameplay de Starcraft II en fait un candidat idéal pour les recherches en IA », souligne Google dans son communiqué. 

En effet, si l'objectif est de battre son adversaire comme au jeu de Go, ou aux échecs, Starcraft II nécessite de réussir de nombreux autres objectifs :

Les joueurs ne doivent pas se contenter de gagner sur le champ de bataille grâce à un meilleur positionnement ou de meilleures unités, ils doivent aussi récolter les ressources nécessaires à leur construction et construire les bâtiments adéquats pour leur production et leur amélioration. 

Autre différence, un «brouillard de guerre » empêche les joueurs de voir où se trouvent leur adversaire, et ce qu'ils font.

Pour contrer ce handicap les joueurs se livrent donc à une véritable guerre de l'information, où chacun tente d'espionner l'autre tout en l'empêchant de faire de même, pour préserver leur avantage tactique. Ils doivent aussi faire des paris et prendre des initiatives à l'aveugle.

Le jeu a une autre qualité qui intéresse les chercheurs: il est très compétitif et très populaire.

« Le grand nombre de joueurs qui s'affrontent chaque jour en ligne assure une très grande quantité de « replay » ainsi qu'un grand nombre d'adversaires talentueux qui permettront à l'IA d'apprendre », souligne Google. 

L'objectif à terme est donc d'appliquer les progrès réalisés « à de vrais problèmes de notre monde », souligne Demis Hassabis, le fondateur de Google DeepMind.

Mais, c’est aussi, pour Google,  une belle opération de communication  reposant sur une victoire éventuelle de son IA dans un jeu vidéo si célèbre.

Voir notamment :