Selon le recensement  de l’Arcep, l’autorité de régulation des communications électroniques et des télécoms, le cap des 2 millions d'abonnements à la fibre optique a été franchi fin 2016.

En effet, d’après les chiffres de l’Arcep concernant le quatrième trimestre 2016,  ils ont franchi la barre des 2 millions.

Selon l’Arcep, « la majorité de la croissance annuelle de souscriptions au très haut débit provient, depuis le milieu de l’année 2016, des abonnements en fibre optique de bout en bout (1) ».

L’autorité note ainsi qu’il y a eu plus de 740 000 nouveaux abonnements en un an au dernier trimestre 2016 pour un total frôlant les 2,2 millions de souscriptions.

En cumulant l’ensemble des logements éligibles au très haut débit, abstraction faite de la technologie employée (fibre optique jusqu’au domicile, VDSL2 ou bien réseau avec terminaison en câble coaxial) (1), il y avait à la fin décembre 2016 5,4 millions de souscriptions au très haut débit.

En France, l’Arcep considère que l’accès au très haut débit commence à partir de 30 Mbit/s.

« Depuis le début de l’année 2015, seuls les accès au très haut débit sont en augmentation au rythme de plus d’un million par an (+1,2 million en un an depuis le début de l’année 2016).

La part des accès haut débit baisse ainsi de 4 points en un an au profit des accès à très haut débit », souligne l’Arcep.

C’est surtout la fibre optique qui fait office de locomotive, le VDSL2 ou en câble coaxial étant en retrait.

L’Arcep constate que le nombre d’accès internet à haut et très haut débit s’élève à 27,7 millions au 31 décembre 2016.

Sur ce total, les abonnements à très haut débit représentent      20 % du total des abonnements internet sur réseaux fixes sur lesquels un peu plus de six sur dix sont d’un débit supérieur ou égal à 100 Mbit/s, soit 3,4 millions de logements.

Lors de son précédent observatoire, l’ARCEP avait regretté la faible conversion des foyers au très haut débit, et plus précisément à la fibre optique, alors que de plus en plus de logements sont éligibles.

Voilà donc de quoi satisfaire le régulateur.

1)   Terminologie et technique :

Plusieurs sigles sont généralement utilisés pour parler de la fibre optique. La technologie FTTx se divise en 4 catégories principales (FTTH, FTTL, FTTB,FTTC/FTTC)  et des sous catégories avec des appellations diverses selon l’idiome:

-       FTTH : Fiber To The Home (Fibre jusqu'au domicile)

-        FTTL : Fiber To The Last Amplifier (Fibre jusqu'au dernier amplificateur)

-        FTTN : Fiber To The Neighbourhood (Fibre jusqu'au quartier) ou Fiber To The Node (Fibre jusqu'au répartiteur

-         FTTC : Fiber To The Curb (Fibre jusqu'au trottoir)

-         FTTS : Fiber To The Street (Fibre jusqu'à la rue - bâtiment)

-         FTTB : Fiber To The Building (Fibre jusqu'au bâtiment)

-         FTTCab : Fiber To The Cab (Fibre jusqu'au sous-répartiteur)

-         FTTP : Fiber To The Premises (Fibre jusqu'aux locaux - entreprises)

-         FTTO : Fiber To The Office (Fibre jusqu'au bureau - entreprises)

-         FTTN: la fibre jusqu’au nœud aussi appelé fibre jusqu’au voisinage ou de la fibre à l’armoire (FTTCab). Il s’agit d’une architecture de télécommunication basé sur des fibres optiques pour couvrir une armoire servant un quartier.

-          FTTx (fiber to the...), cela  consiste à amener la fibre optique au plus près de l'utilisateur, afin d'augmenter la qualité de service (en particulier le débit) dont celui-ci pourra bénéficier. On parle également parfois de FITL, pour Fiber In The Loop (fibre dans la boucle, sous-entendu locale).

1.1            La FTTH (Fiber to the Home – Fibre jusqu’à l’abonné)

Elle correspond au déploiement de la fibre optique depuis le nœud de raccordement optique (lieu d’implantation des équipements de transmission de l’opérateur) jusque dans les locaux à usage professionnel ou les logements.

Les réseaux FTTH sont essentiellement déployés dans les grandes villes et permettent de bénéficier d’un débit de l’ordre de 100Mbit/s symétriques. C’est ce qui est notamment proposé aux particuliers.

L'abonné est alors directement raccordé par une fibre optique «de bout en bout ». Une fibre est tirée entre le nœud de raccordement optique (NRO) et l'intérieur du logement pour être raccordée à un modem.

1.2           La FTTH dédié (Point à point ou P2P)

Elle permet à chaque abonné de disposer de sa propre fibre de chez lui jusqu'au nœud de raccordement optique (NRO) équipé par son fournisseur d'accès.

Techniquement, c'est la solution la plus évolutive puisque le FAI peut contrôler davantage les débits et augmenter si besoin la bande passante. Par contre, le FTTH dédié coûte plus cher et des barrières administratives (syndic d'immeuble, copropriété...) peuvent gêner son déploiement.

1.3           La FTTH partagée (Point à multi-points ou GPON)

C’est est un dispositif différent : La fibre optique entre l'abonné et le NRA

(Nœud de Raccordement d'Abonnés, nom donné aux centraux téléphoniques Orange), est partagée grâce à un répartiteur supplémentaire installé en amont :

La fibre en provenance du NRO est divisée ensuite pour que chaque abonné obtienne le très haut débit. Cette solution est moins coûteuse à mettre en œuvre mais elle ne permet pas d'ajuster facilement le débit.

1.4           La FTTB, (expression anglaise fiber to the building)

FTTB signifie littéralement en français « fibre jusqu’au pied d’immeuble » ou « fibre jusqu’au bâtiment » est une technique visant à réutiliser les techniques xDSL en installant de la fibre optique plus près de l’abonné tout en utilisant la paire de cuivre téléphonique, ou encore les réseaux de télévision câblés pour les derniers mètres.

La connexion en fibre optique va donc du répartiteur jusqu’à l’entrée du bâtiment ou au bas des immeubles. Un équipement supplémentaire est nécessaire pour acheminer les données à l’intérieur du bâtiment.

Une variante : le FTTO (Fiber To The Office – « fibre jusqu’au bureau »). Cette offre fibre optique est dédiée aux professionnels comme les entreprises ou les administrations.

Voir notamment :