11 Avril 2017 - dépannage, maintenance, suppression de virus et formation informatique sur Paris

Refroidir des salles de serveurs informatiques en chauffant les piscines : une expérience intéressante à Paris.

Photo Frédéric Hourdeau

News

le 11/04/2017 à 21h00

Refroidir ces salles de serveurs informatiques nécessite d’importantes dépenses d’énergies. A la piscine de la Butte aux Cailles, à l’automne prochain, on  récupérera cette chaleur pour chauffer la piscine.


A l'automne prochain, un data center s'installera au sous-sol de la piscine de la Butte aux Cailles pour permettre de maintenir l'eau de ce bassin à bonne température.

Les data centers consomment aujourd’hui 3 % de l’électricité mondiale, dont une grande partie sert à refroidir des salles remplies de serveurs informatiques qui tournent 24h/24 et 7j/7.

L’idée de trouver une alternative au refroidissement traditionnel a  fait peu à peu son chemin à  Paris

« Ces data centers existent et il faut s’attendre à en voir bien plus dans les années à venir, indique Célia Blauel, adjointe à la Mairie de Paris en charge de l’environnement. Puisque les refroidir implique de fortes dépenses d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre, autant récupérer la chaleur qu’ils émettent pour chauffer des bâtiments ».

Ainsi, l’automne prochain, la piscine de la Butte aux Cailles (13e) accueillera ainsi dans son sous-sol plusieurs centaines de serveurs de la start-up Stimergy.

Comme dans tout autre data center, ils permettront de stocker des données et d’héberger des sites Internet.

« Mais ils seront aussi reliés à une chaudière capable de recycler la chaleur qu’ils émettent pour compléter les besoins en eau chaude de la piscine », indique Christophe Perron, le président-fondateur de Stimergy.

La startup chauffe déjà  de cette manière l’eau chaude sanitaire d’un gymnase de l’université Jean-Moulin à Lyon, ainsi que l’eau de 20 logements sociaux à Grenoble.

Pour les besoins en eau chaude des deux autres bassins de la piscine de la Butte aux Cailles comme pour chauffer le reste du bâtiment, la ville de Paris devra quand même avoir recours au traditionnel chauffage urbain.

Ce projet permettra déjà de réaliser des économies : «Nous rachèterons la chaleur récupérée à Stimergy mais, en contrepartie, elle nous paiera un loyer comme toute société qui occupe des locaux de la ville», explique-t-elle.

La ville table sur une économie de 45 tonnes équivalent CO2 par an.

D’autres  projets en vue :

La piscine de la Butte aux Cailles n’est pas la seule expérience en la matière.

La ville de Paris prévoit aussi de doter le futur quartier de la Chapelle International (18e) d’un data center pour alimenter une boucle locale de chauffage.

Les bailleurs sociaux sont aussi intéressés : Avenue Albert-Bartholomé (15e), Paris Habitat inaugurera en juin un immeuble de 150 logements et une crèche de 44 places qui seront chauffés par un data center d’Illiad installé à proximité.

Paris Habitat, estime à 80 % les économies réalisées sur le chauffage et à 50 % sur l’eau chaude sanitaire.

«Les locataires gagneront 500 euros par an sur leurs charges »indique-t-on.

Un autre immeuble de logements sociaux, rue Ballard (15e), géré par un autre procédé de chauffage décentralisé.

Depuis deux ans déjà, le chauffage est gratuit pour les occupants de cent logements chauffés par des Q. rads, des radiateurs numériques mis au point par la startup de Montrouge Qarnot Computing (1).

L’idée, cette fois-ci, n’est plus de créer de grands data centers centralisés, mais d’embarquer des processeurs informatiques à l’intérieur de radiateurs dispersés dans tout le bâtiment qu’on souhaite chauffer, indique Paul Benoît, dirigeant de Qarnot.

Partant de l’idée  que l’énergie coûte cher à transporter et que les données presque rien, Paul Benoît a eu l’idée de récupérer  la chaleur produite par des ordinateurs pour chauffer des installations industrielles ou les habitations.

C’est ainsi qu’a déposé le brevet de ses « radiateurs de calculs »et que Paul Benoit  a créé la start-up Qarnot Computing en 2010.

Les processeurs effectuent à distance des calculs pour des banques, des centres de recherches et  diffusent autour d’eux la chaleur générée par cette activité.

A suivre…

 

(1)           Voir Article (21/ 05/2013) :

Chauffer des logements avec des ordinateurs: Récupération de l’énergie perdue des data centers. - News - publié le 21/05/2013


L’idée « géniale » de Paul Benoit, reprise à plus grande échelle par les majors.


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