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Le roi des hedge funds rêve d'un algorithme tout puissant : D'ici cinq ans, au sein de Bridgewater Associates, le plus important hedge fund au monde, les trois quarts des décisions managériales seront prises par un algorithme.

Photo Frédéric Hourdeau

News

le 12/04/2017 à 22h00

« Intelligence artificielle managériale » : Bridgewater Associates, développe un algorithme «révolutionnaire » : à terme, celui-ci définirait  la stratégie de la société et gèrerait  aussi les moindres détails de la vie de ses employés.


D’après le quotidien américain Wall Street  Journal, c’est le plan de Ray Dalio, le PDG de ce géant  de l’investissement qui gère 160 milliards de dollars.

En France, Ray Dalio est presque un inconnu. Mais ce patron américain, qui a créé et dirige le fond de d’investissement Bridgewater, un des plus gros au monde, avec 160 milliards de dollars, est à la tête d’une fortune estimée à 16 milliards de dollars (une des dix premières fortunes des Etats-Unis et dans les 70 personnes les plus riches au monde).

Ce milliardaire a fait appel à David Ferrucci, en charge du développement du système d’intelligence artificielle d’IBM Watson, pour diriger le Systematized Intelligence Lab, une unité de recherche mise en place en 2015, dont l’un des objectifs est de créer cette intelligence artificielle managériale.

David Ferucci, ancien d’IBM, qui a fait ses preuves en développant l’intelligence artificielle connue sous le nom de Watson (1) (qui sert aujourd’hui de base à toutes sortes d’application comme l’aide à la décision médicale ou juridique).

Gérer dans le détail de la vie de l’entreprise et le quotidien de ses employés.

Ce projet d’automatisation des prises de décision, baptisé «The Book of future » ou «  «Principles Operating System » (PriOS, le système d’exploitation des principes), ne veut pas seulement confier à un logiciel le soin de définir une stratégie générale d’investissement.

ð D’ici 5 ans, annonce le patron du fond, l’ensemble des décisions seront automatisées.

Il ne s’agit plus seulement d’utiliser les algorithmes pour prendre des décisions d’investissement (ce qui se fait de plus en plus dans les fonds d’investissement), mais d’y avoir recours pour savoir qui embaucher, qui licencier, qui promouvoir, et pour rationaliser les tâches de chacun au sein de l’entreprise.

Ray Dalio souhaite que son futur algorithme puisse gérer jusqu’au moindre détail de la vie de l’entreprise et le quotidien de ses employés :

ð La machine doit en effet pouvoir décider des promotions internes, de l’évaluation des candidats à l’embauche et de l’agenda des salariés. Ceux-ci seront suivis de très près par PriOS.

Le Wall Street Journal précise que Ray Dalio imagine un algorithme capable par exemple de jauger l’opportunité pour un employé de répondre à tel ou tel coup de fil

 « L’algorithme est en cours de développement et les contours précis de ses fonctions sont encore discutées en interne », indique le quotidien américain.

Les ambitions du PDG de Bridgewater correspondent à la culture d’entreprise que le fondateur du hedge fund inculque à ses collaborateurs.

Au sein de Bridgewater est déjà appliqué le principe de «transparence radicale » : les employés rendent publiques chacune de leurs actions, un nombre considérable de données sur la manière dont travaillent les employés a déjà été amassé : les réunions sont par exemple déjà enregistrées et retranscrites, et les salariés sont invités à s’évaluer les uns les autres grâce à des outils informatiques.

Tout cela servira à nourrir l’algorithme à venir.

PriOS : une extension informatique du style managérial de Ray Dalio.

Ce contrôle de tous par tous n’est pas toujours bien vécu, si l’on en croit le très fort taux d’employés qui quittent l’entreprise moins d’un an après leur embauche (30% selon Dalio lui-même).

 «C’est comme s’il cherchait à transférer son cerveau dans l’ordinateur », a confié de manière anonyme un employé au Wall Street Journal.

L’émotion est un obstacle à la bonne décision: « les émotions nuisent au fonctionnement optimal de la machine humaine » souligne Dalio

Il y a en effet cette croyance que Ray Dalio assène depuis longtemps : l’émotion est un obstacle à la bonne décision: les émotions nuisent au fonctionnement optimal de la machine humaine, explique-t-il dans « Principles », le livre qui pose les principes de la gestion de son entreprise.

Réduire la part émotive des décisions, c’est bien ce qui motive l’installation d’un logiciel qui organise la moindre action de l’employé, comme l’expliquait déjà au Guardian Devin Fidler, qui a développé un de ces logiciels :

« Le management, c’est principalement de la gestion d’information, le genre de choses que les logiciels font très bien. Les humains, quand ils sont dans un mauvais jour, voient leurs perceptions affectées ».

«Et c’est un gros problème pour les fonds de pension. Néanmoins, les humains n’acceptent pas toujours très bien les messages délivrés directement par la machine.

Il y a besoin d’une interface humaine. Dans les entreprises qui sont très bonnes en analyse de données, les décisions sont souvent prises par des algorithmes statistiques, mais la décision est transmise par quelqu’un qui peut la placer dans un contexte émotionnel. »

Un peu rassurant quand même !


(1)           Voir notamment :

Intelligence artificielle (AI) : Le système Watson d’IBM va remplacer les employés d’un assureur. Près de 1,6 million d'euros/ an d’économies moyennant au départ 1,1 million d'euros pour installer le superordinateur et 100 000€/an de maintenance. - News - publié le 07/01/2017


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