Le cabinet IDC estime que la part des données produites par les systèmes embarqués, le M2M et l'IoT devrait constituer 20% de l'ensemble des données créées dans le monde en 2025. La part des données traitées, stockées et fournies par les data centers cloud public va faire plus que doubler entre 2016 et 2025

L'Internet des objets, les voitures connectées et autonomes, ou encore l'industrie 4.0 et la robotique ou  les smart grids : un ensemble de domaines produisant, en temps réel, un nombre considérable de données.

Il n'est donc pas surprenant que le nombre de données générées dans le monde devrait passer de 16,1 zettaoctets* en 2016 à 163 zettaoctets dans 8 ans.

Mais le Cabinet estime par ailleurs que le volume de données issues des systèmes cognitifs devrait être dans le même temps multiplié par 100 pour atteindre 1,4 zettaoctets*.

« La puissance de calcul embarquée dans un grand nombre de terminaux endpoint est devenu un contributeur clé à la croissance de la donnée dans l'ère actuelle. Aujourd'hui, le nombre de terminaux dotés de puissance de calcul embarqué alimentant les datacenters est inférieur à un par personne, mais d'ici les 10 prochaines années ce nombre va croitre à plus de 4 par personne », indique IDC.

* zettaoctet (Zo 10 puissance 21 = 1 000 000 000 000 000 000 000 octets)

Le cabinet distingue 4 catégories de données :

-         Divertissement (images et contenus vidéo «entertainement »),

-         Non-entertainement (vidéeosurveillance, publicité...)

-         Productivity (fichiers sur PC, serveurs, log, métadonnées...)

-         et Embedded (données créées par des terminaux embarqués, M2M et IoT). : le M2M (Machine-to-Machine, communication entre appareils via Internet)

et  l'Internet des objets (IdO, ou «IoT » : Internet of Things) qui permet à divers objets de disposer d'une fonction de communication, éventuellement très limitée.

« D'ici 2025, les données embarquées vont constituer près de 20% de la totalité des données créées et trois-quart du volume des données de productivité », explique IDC.

Parmi les terminaux embarquant de la donnée, le cabinet cite notamment les caméras de sécurité, les lecteurs RFID, les stations de charge, les vêtements et accessoires connectés, les moyens de transports, ou encore les implants médicaux.

La part des données stockées dans le cloud public atteindra 26% en 2025.

Avec la multiplication des terminaux connectés embarquant de la donnée, le nombre d'interactions homme-machine va donc augmenter de manière incommensurable.

IDC estime ainsi qu'elles dépasseront les 4 700 contre 218 en 2015 et seulement 85 en 2010, sachant qu'elles devraient aussi être de 601 en 2020.

« La plupart de ces interactions seront gérées par des assistants intelligents comme Amazon Echo et les informations intégrées dans les voitures deviendront une partie de l'environnement utilisateur permettant d'atteindre le nombre de 18 interactions chaque seconde », prévoit IDC.

Que faire de toutes ces données et où les stocker ?

La part du flash devrait progresser très fortement entre 2017 et 2025, portée en particulier par l'essor des mémoires de type NAND  (1) qui devraient à cette échéance peser pour 40% de l'ensemble des systèmes de stockage (DRAM, optique, cassettes et HDD) contre un peu plus de 10% actuellement.

« IDC estime que la part des données traitées, stockées et fournies par les datacenters cloud public va faire plus que doubler entre 2016 et 2025 pour atteindre 26% », peut-on également lire dans l'étude.

 (1)    La mémoire NAND flash est la technologie utilisée sur la puce des clés USB ou autres appareils électroniques comme les téléphones portables ou les baladeurs IPod d’Apple. Les puces NAND flash sont fabriquées par seulement quelques géants de d l’électronique comme Samsung, Intel et Hynix qui les développent selon une grande variété de capacités de mémoire et de niveaux de performance.

(1) Voir notamment