Pour l'opérateur historique La 5G représente « une technologie sans limites » et des usages « qu'on ne connaît pas encore ». Même si la 4G présente encore bien des possibilités grâce à l'agrégation des fréquences, l’heure est désormais au lancement de ce nouveau standard ultra-rapide à horizon 2020 et Orange entend évidemment se positionner en pionnier.

La 5G se caractérise par des débits encore plus élevés supérieurs à 10 gigabit par seconde mais surtout par plus de capacités et une latence très basse, un atout majeur pour les millions d'objets connectés qui se développent actuellement.

La 5G a  vocation à accompagner l'essor de l'Internet des objets.

Selon le rapport sur la mobilité d’Ericsson, il y aura un demi-milliard d’abonnements à la 5G à l’horizon 2022 au niveau mondial.

Orange et son partenaire Ericsson annoncent avoir déjà réalisé une communication sans fil avec des débits supérieurs à 10 Gbit/s.

Orange indique que ce test en laboratoire s'appuie sur les éléments de la future technologie 5G de l'opérateur et de l'équipementier, notamment les ondes centimétriques (avec des fréquences environ 10 fois plus élevées que les ondes utilisées actuellement), de nouvelles générations d’antennes utilisant le « massive MIMO », une technique de focalisation radio avancée spécifique à la 5G (« beam tracking») qui permet de faire converger la puissance des ondes radios vers la position du mobile, améliorant l’efficience du système 5G.

Stéphane Richard, patron de l'opérateur indique que les déploiements débuteront en 2020 :

«La 5G était le grand sujet à Barcelone (au salon Mobile World Congress). Le réseau mobile permettra d’avoir un gigabit de débit partout. C’est quasi sans limites en termes de volume des données, de latence, c’est-à-dire la vitesse à laquelle on pourra surfer sur Internet et voir des vidéos. Cela va être une expérience complètement différente. C’est aussi un réseau qui permettra de connecter les voitures autonomes, les robots qui vont nous opérer dans des blocs opératoires et tant d’autres usages qu’on ne connaît pas encore ».

La 5G pour concrétiser la promesse d’un accès à Internet de qualité pour tous.

« La 5G peut suppléer à l’absence de fibre dans des zones reculées, notamment en Afrique, en créant en quelque sorte une boucle locale radio où vont se connecter les foyers », indique Arnaud Vamparys, vice-président en charge des réseaux d’accès mobiles chez Orange.

La 5G exploitera des fréquences plus élevées que celles utilisées actuellement.

S’il revient au régulateur de définir quelle gamme de fréquences sera attribuée en France, elles devraient dépasser les 6 GHz. Ces hautes fréquences permettront l’utilisation de nouvelles technologies telles que la concentration du signal sur la cible (beamforming) et sa poursuite (beamtracking) ou de solutions dites de « massive MIMO » (Multiple input multiple output) qui combinent un grand nombre d’antennes pour adresser le signal.

Alors que la 4G couvre une zone de façon homogène, « ces techniques permettront de focaliser l’énergie vers l’abonné et de le suivre dans ses déplacements, souligne Arnauld Taffin, responsable des produits réseau chez Ericsson France. « Les interférences s’en trouveront diminuées tout en permettant d’augmenter la portée entre le site radio et l’abonné».

Des changements qui conduiront les opérateurs à compléter ou à remplacer leur parc d’antennes.

Les antennes radio actuelles de deux mètres de haut céderont leur place à une forêt d’antennes dynamiques plus petites et de forme carrée. Réunies en nid d’abeilles, ces « smart-cells » suivront chacune un utilisateur.

Selon Jean-Paul Arzel, Directeur réseau chez Bouygues Telecom, le renouvellement se fera de façon progressive. Les deux types d’antennes cohabiteront pendant une période transitoire. »