Le fondateur de Free estime que dans le monde concurrentiel le rôle de l’État n’est pas d’être actionnaire d’entreprises privées. Les intérêts particuliers ne sont pas loin!

Dans l’émission Clique Dimanche de Canal +, le présentateur l’interroge : « Orange ça vous intéresse ? .Une question très directe !

La réponse  aussi concise fuse: « ça appartient à l’État français (Mais) ce n’est pas le rôle de l’État d’être actionnaire de sociétés privées qui sont dans le monde concurrentiel (…) Je pense que l’État doit se désengager d’Orange ».

-         On rappellera que l’État est le plus gros actionnaire de l’opérateur historique, à hauteur d’environ 23%.

Un désengagement synonyme de rentrées de fonds très attendues pour l’État !

« L’argent serait peut-être mieux utilisé par exemple pour régler les problèmes de logement », indique Xavier Niel, qui est peut-être dans le secret des (ou  De !) dieu(x).

Car c’est effectivement le souhait d’E. Macron, relayé par son Ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, début septembre.

« C’est une meilleure façon de dépenser de l'argent en finançant l'innovation plutôt que d'être emprisonné dans certaines compagnies qui ne sont pas stratégiques pour l'État français », indiquait-il alors.

-         Si l’État venait à se désengager totalement d’Orange, il pourrait espérer en récolter 10 milliards d’euros environ.

Cette somme pourrait être confiée à Bpifrance « pour financer l’innovation ».

Et sur ce point, Xavier Niel semble être, bien évidemment, en accord avec Emmanuel Macron.

D’autant plus que la participation de l’État dans une entreprise comme Orange est parfois perçue comme « une forme d’ingérence ».

Ce fut considéré ainsi début 2016 lors de discussions entre Orange et Bouygues Télécom, dans lesquelles Iliad-Free souhaitait interférer.

Les négociations avaient capoté pour plusieurs  raisons, dont le fait que Martin Bouygues voulait accéder à 10 à 15% du capital  d’Orange.

Mais ne souhaitant pas être dilué après l’opération, l’État avait fait échouer l’opération.