14 Février 2018 - dépannage, maintenance, suppression de virus et formation informatique sur Paris

Vendre ses données personnelles numérisées? Une fausse bonne idée ?

Photo Frédéric Hourdeau

News

le 13/02/2018 à 22h30

Le think tank très libéral « Génération Libre » propose la reconnaissance de la «patrimonialité » des données.


-         Le think tank «Génération libre » propose d’instaurer la patrimonialité de la data et d’autoriser leur monétisation. Une position qui est loin de faire l’unanimité.

L’argumentation se résume ainsi: Les géants du web  demandent aux internautes d’accepter  des conditions d’utilisation qui leur permettent d'exploiter leur data gratuitement leurs données et d’en tirer un avantage pécuniaire.

En devenant propriétaire de ces données on pourrait ainsi devenir  désormais maître de leur  contrôle et ainsi d’en tirer parti financièrement.

Chacun serait  libre ensuite de décider s’il veut les vendre  pour tirer de l’argent.

Parmi les signataires du manifeste, on trouve des personnalités comme le député LREM Bruno Bonnell, l’ancienne présidente du MEDEF Laurence Parisot, mais surtout Gaspar Koenig, le président du think tank libéral Génération libre et le propagateur de cette idée en France.

Il y a quelques semaines, celui-ci  a publié un rapport intitulé « Mes data sont à moi. Pour une patrimonialité des données personnelles ».

Il y propose de créer une plateforme d’échange de données personnelles où l’«on pourrait mettre en vente les données de notre choix et y trouver un acheteur intéressé ».

- Cette position n'a pas tardé à susciter des réactions :

La Présidente de la CNIL , Isabelle Falque-Pierrotin refuse systématiquement toute approche marchande des données (1).

Mais une autre réponse pertinente a été apportée par les chercheurs Serge Abiteboul et Gilles Dowek qui ont choisi de publier, aussi, leur tribune dans les colonnes du Monde.

«Invoquer le droit de propriété serait une fausse bonne idée, écrivent-ils ».

-         Monétiser les données ne les protègerait pas plus, ni ne leur donnerait davantage de valeur :

« Le fait que les géants du Web tirent une manne considérable de nos données massivement, ne veut pas dire qu’elles ont une vraie valeur individuellement et qu’ils soient prêts à payer pour ces données en réduisant leurs profits », soulignent-ils.

Ils craignent, en outre, que les chercheurs ne puissent plus accéder à certaines informations.

Enfin, il est difficile, selon eux, de déterminer à qui appartiennent vraiment nos données.

Pour eux, la priorité est avant tout de renforcer le respect de la vie privée plutôt que le droit de propriété.

Le débat  se poursuit et le député Bruno Bonnell envisage de déposer un amendement en faveur de la monétisation des données personnelles.


(1)           Voir par ailleurs le point de vue de Valérie Peugeot :

(Valérie Peugeot est actuellement prospectiviste au sein du laboratoire de sciences sociales et humaines d’Orange Labs où elle travaille sur des sujets de recherche comme l'économie collaborative, l'évolution du travail dans une société numérique, la place des données personnelles dans l’économie du web, les mégadonnées et l’open data… Elle préside l'association Vecam, think tank citoyen qui depuis 20 ans déchiffre les enjeux sociétaux liés au numérique et a publié plusieurs ouvrages sur les biens communs de la connaissance).

(Elle a été Vice-présidente du Conseil National du Numérique, de 2013 à 2015, en charge des questions liées aux transitions numériques et à la société de la connaissance).


barre-dépannage, installation, maintenance et formation informatique Paris à domicile


SoLocal (ex-PagesJaunes et Mappy) annonce un vaste plan de restructuration ; il va supprimer 1000 postes en deux ans, dont 800 dès cette année. L'objectif est de renouveler la marque Pages jaunes, avec une réduction des coûts de personnel. - News - publié le 13/02/2018


Eric Boustaller, venu de Microsoft, a annoncé les grandes lignes de son plan stratégique avec de « nouveaux objectifs pour l'entreprise » d'ici 2020. L’objectif est de renouveler la marque « Pages jaunes », avec une réduction des coûts et notamment en numérisant les techniques de vente des commerciaux.

Netflix veille sur vous…, pour vous éviter de tomber dans les excès du « binge-watching » ? Un utilisateur reçoit un mail de Netflix après une semaine de « binge-watching » sans interruption. - News - publié le 13/02/2018


Netflix enregistre tous les faits et gestes de ses utilisateurs ; à l’image de Facebook, l’entreprise essaie de personnaliser les propositions de films et de série en fonction du profil de chaque utilisateur. La plate-forme engrange et traite, voire commercialise, le stock de données ainsi générées.