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La justice américaine a contourné le refus d’Apple de coopérer pour analyser les données d’un téléphone après la tuerie de San Bernardino qui fait 14 morts en décembre 2015. Apple piégé : ceci en effet apporte la preuve qu’Apple ne peut garantir à ses clients toute la sécurité personnelle désirée dans la « vie normale » !

Une victoire technique du FBI  qui s’est passé de la voie juridique (1) : Celui-ci a réussi à débloquer un iPhone, sans l’aide du constructeur, Apple faisant de son refus donner les clés de nos smartphones une question de principe.

En l’absence de cette coopération, le gouvernement américain a fait appel à un pirate informatique.

Grâce à cette  (ou ces) mystérieuse personne, les données contenues dans le téléphone de Syed Farook, l'un des deux auteurs de la tuerie de San Bernardino, pourront vraisemblablement être récupérées.

Le téléphone ayant pu être ouvert, son contenu apparaîtrait intact.

Cependant, certaines données sont toujours cryptées et un gros travail de décodage va être entrepris.

L’épisode final d’un bras de fer juridique resté sans réponse :

Ceci laisse en effet en suspens un certain nombre d’interrogations.

-         On notera que côté « décryptage », les informations sont incomplètes : Des médias américains évoquent d’anciens salariés d’Apple, mais il pourrait  aussi bien s’agir de hackers recrutés directement le FBI.

 

ð Mais la question importante est : le procédé peut-il être utilisé par ailleurs ?

Une requête du même type a été faite dans le cadre d’une enquête sur un trafiquant de drogue à New York (1).

-         Cette opération démontre clairement que ces appareils ne sont pas infaillibles et qu’Apple ne peut pas garantir à ses clients la sécurité absolue en termes de respect de la vie privée.

Mais Apple peut aussi apparaître  comme n’ayant pas cédé à la pression et qu’elle n’a pas ouvert la voie à une collaboration étroite avec le FBI.

ð Le débat est loin d’être clos !

Faut-il donner les clés de nos smartphones aux autorités ou bien faut-il les rendre inviolables ?

La question de fonds est posée ! Et la réponse n’est pas simple :

-          D’un côté, on ne peut que souhaiter voir les enquêteurs luttant notamment contre le terrorisme disposer de l’ensemble des outils techniques existants.

-         D’un autre côté, après notamment les excès de la NSA en matière de surveillance généralisée, la protection des libertés individuelles ne passe-t-elle pas par l’inviolabilité absolue de nos outils numériques ?

A suivre… !

 

 

(1)          Voir :

Chiffrement des iPhone: la justice américaine somme Apple de collaborer. .Apple estime ne pas avoir à aider les autorités pour casser le chiffrement de ses clients .Le cas de San Bernardino constituerait un dangereux précédent. - News - publié le 25/02/2016 Un article du Wall Street Journal fait état de nombreuses demandes de la justice américaine pour exiger de la société Apple un accès aux téléphones de ses clients ce qui tend à changer la donne.