Moins connu que Sigfox, Actility n’a pourtant rien à envier à cette dernière. La société, confirme sa montée en puissance avec le bouclage d'une quatrième levée de fonds, d'un montant de 75 millions de dollars (70,5 millions d'euros).

Déploiement de réseaux bas débit longue portée pour le compte d'opérateurs , supervision de ces réseaux, activation et déploiement de capteurs : en misant sur ces créneaux, la société dont le siège social se trouve à Lannion (22), spécialiste des réseaux IoT et membre de l'alliance LoRa (1), a bouclé sa quatrième levée de fonds d'un montant de 75 millions de dollars.

L'industriel Bosch, le fonds d'investissement de la famille Mulliez (Auchan notamment) Creadev et le spécialiste du suivi des télécommunications par satellite Inmarsat entrent au capital, aux côtés des actionnaires actuels Foxconn, Swisscom, Orange, KPN, Idinvest et Ginko Ventures.

Le fonds Ecotechnologies, géré par Bpi france, participe aussi à l'opération à hauteur de 10 millions d'euros dans le cadre du programme des investissements d'avenir.  

Actility souhaite ne pas dépasser l'objectif de la levée pour éviter de trop diluer le poids de ses actionnaires historiques.

Avec ses  actionnaires, Actility va continuer à se développer sur de multiples maillons de la chaine de valeur de l'IoT :

-         le déploiement de réseaux bas débit longue portée pour le compte d'opérateurs (Actility se trouve derrière 95% des infrastructures de réseau LoRaWAN publics dans le monde ; il compte parmi ses clients Orange, Comcast, NTT, Softbank, Swisscom, Proximus…),

-         supervision de ces réseaux, activation et déploiement de capteurs mais aussi la vente d'objets connectés à travers la plate-forme en marque blanche ThingPark Marketplace.

Sur tous ces marchés, Actility joue le rôle de chef de chef d’orchestre.

S’il n'opère pas en son nom propre, il fournit des briques technologiques et business à des tiers.

-         Actility va bientôt leur fournir des outils pour déployer rapidement des réseaux LTE-m et NB-IoT.

La société croit beaucoup au développement de réseaux privés LoRa (1)  pour les entreprises dans les prochaines années.

« Ils vont se multiplier au fur à mesure de l'essor des cas d'usage IoT », souligne Olivier Hersent.

« Les picocells (2), mini stations de base qui amplifient le réseau, permettront la densification des réseaux à la demande dans des usines, des aéroports, des campus »

La société française va aussi travailler avec Inmarsat pour couvrir en LoRa les zones non atteintes par les antennes terrestres grâce au satellite.

« Cela permettra le tracking d'actifs sur les mers, en plus du suivi terrestre ».

 Actility compte muscler son offre Energie.

Son fondateur juge que la connectivité et le stockage vont transformer en profondeur le monde de l'énergie. Aussi la pépite française veut jouer un rôle dans cette révolution.

Ceci peut expliquer notamment l'investissement du fonds Creadev (fonds d'investissement de la famille  Mulliez), puisqu’une de ses filiales (Leroy-Merlin) s'intéresse particulièrement à l'IoT dans la maison et dans l'énergie.

Cela explique également la participation du fonds Ecotechnologies, lié à l'Ademe.

Pour mener à bien ses projets, il prévoit  déjà une cinquantaine d'embauches en 2017 partout dans le monde.

Actility dispose d'équipes en France (141 salariés à Lannion, Paris, Lyon, Caen), et dans une dizaine de pays (avec près de 40 employés).

L'entreprise annonce avoir réalisé 16 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2016 et  devrait doubler son chiffre d’affaire d'année en année.

(1)           Voir notamment :