Un robot chinois réussit le concours d'entrée en médecine en dépassant  les performances moyennes des étudiants.

Selon le site China Daily, une équipe de l'Université chinoise Tsinghua et de la société spécialiste de l'IA iFlyTek a annoncé que leur  robot, appelé Xiaoyi ("Petit docteur") a réussi avec brio le concours de médecine chinois en août 2017, obtenant une note de 456 sur 600, alors que les étudiants doivent seulement atteindre le seuil de 360.

Toutefois, contrairement aux étudiants « humains », le robot,  dont le  lancement commercial est prévu pour mars 2018, n'exercera vraisemblablement jamais la profession de médecin

En effet, il doit simplement devenir un assistant capable d'assister les médecins à l'hôpital.

C'est la première fois qu'une intelligence artificielle (IA) réussit ce type  examen, pourtant réputé difficile.

L'entraînement de l'IA a été réalisé grâce à des réseaux neuronaux, selon la technique de l'apprentissage profond (ou deep learning).

Le robot a ainsi dû ingurgiter pas moins de 53 ouvrages médicaux, un millions d'images, deux millions de dossiers médicaux, et quelque 400.000 rapports, a indiqué Wu Ji, le directoire du laboratoire commun à l'Université Tsinghua et de iFlyTek.

La présentation de cet exploit a nécessité un an d'apprentissage et l'intervention de 10 personnes.

Mais la plate-forme technique développée par iFlyTek, pour sa part, a employé pas moins de 460.000 développeurs au cours des sept  dernières années. 

On notera qu’aux épreuves de restitution mécanique des données analysées, l'avantage de la machine est évident.

Mais la mémorisation n’était pas le seul type d’épreuve: l'examen portait également pour moitié sur des cas médicaux réels, a indiqué Wu Ji.

Aussi, les chercheurs ont dû implémenter l'aptitude au traitement du langage naturel, afin que leur IA soit capable de se représenter les relations entre les mots, les phrases et les paragraphes.

Des assistants numériques pour les premiers diagnostics en zones déshéritées.

La fonction de ce robot est d’assister les médecins en analysant automatiquement les données des patients afin d'établir de premiers diagnostics.

Un test pilote est en cours à l'hôpital provincial de Anhui  et l'objectif n'est officiellement pas de remplacer le médecin mais de mieux l'assister et le conseiller. 

Cette approche rappelle celle des nombreuses applications d'aide au diagnostic d'urgence développées en Europe.

L'ambition de la plate-forme d'IA d'iFlyTek, contrairement à Watson, est de se concentrer, non pas sur le traitement de maladies spécifiques, mais bien sur le terrain de la médecine générale.  (1)

« Il y a une pénurie de médecins généralistes dans les zones rurales chinoises, souligne Liu Qingfeng, président d'IFlytek. Nous espérons que l'IA aidera à davantage de gens à accéder à de meilleurs soins médicaux »

Source : Sciences et Avenir

(1)           Voir notamment :