Les ordinateurs quantiques  (1) sont, depuis des lustres et, depuis que la théorie quantique a été développée en physique, un objet de recherche fascinant pour les informaticiens. L'ère de l'ordinateur quantique ne devrait désormais plus tarder.

IBM voudrait en commercialiser le plus rapidement possible et a mis en place une nouvelle division spéciale pour leur développement : IBM Q.

IBM conseille aux développeurs de commencer à programmer

C'est, en tout cas ce que le groupe espère : il veut commercialiser le plus vite possible le premier ordinateur quantique pour une utilisation professionnelle.

Sans donner de date précise, IBM conseille aux développeurs de commencer à programmer avec cette nouvelle technologie.

L'intérêt pour l'ordinateur quantique est réel : les capacités de stockage et de calcul seront largement améliorées, ce qui devrait ouvrir la voie à de nouvelles technologies et de nouveaux usages.

ð Mais cela nécessite aussi de développer de nouveaux logiciels, c’est ce qu'IBM demande aux programmeurs qui s'intéressent à cette nouvelle technologie.

Pour ce faire, le groupe a lancé en 2016 la Quantum Experience (1).

Il s'agit, pour les développeurs, d'avoir un accès distant à un ordinateur capable de travailler avec 5 qbits.

L'API (l’interface de programmation applicative) et l'accès sont gratuits et permettront à IBM de continuer ses recherches de son côté, tout en bénéficiant du travail des programmeurs.

En un an, 40.000 utilisateurs ont réalisé près de 275.000 expériences sur cette API.

ð L'ordinateur quantique d'IBM a été amélioré et peut désormais fonctionner avec plus de 20 qbits, mais  ce n'est pas suffisant : l'objectif est d'atteindre les 50 qbits.

L'ordinateur quantique sera alors plus puissant que puissant superordinateur du monde.

Mais les ordinateurs quantiques présentent un inconvénient, lié à leur nature : les qbits sont instables.

Ce nouveau type d'ordinateurs ne devrait donc, en tout cas dans l'état actuel de la technologie, être commercialisé que sous la forme de cloud computing.

(1)           Sur les ordinateurs quantiques :

 Jusqu’ici, les ordinateurs classiques utilisent des transistors électriques pour représenter les chiffres binaires (les « bits ») qui sont la base des ordinateurs (le 1 et le 0).

Ces transistors sont sous ou hors tension, ce qui traduit le 1 ou le 0. Un transistor ne peut avoir qu’un seul état.

Les ordinateurs quantiques seront, quant à eux, capables d’utiliser ce qu’on appelle des «bits quantiques », c'est-à-dire des bits qui peuvent contenir plusieurs états simultanément.

Les bits quantiques devraient permettre d’effectuer de multiples calculs en parallèle, et d’augmenter ainsi considérablement leur puissance de calcul.

Des recherches sur les ordinateurs quantiques sont menées depuis plusieurs années par notamment IBM, Microsoft, Google et la NASA, le Massachusetts Institute of Technology (MIT).

De leur côté, en 2013, des savants russes du laboratoire de l'Université de l’acier et des alliages de Moscou, ont testé et mesuré le bit quantique super conducteur, le qubit, unité principale de la conservation de l'information quantique.

Le bit quantique ou le qubit, est non seulement la plus petite unité de la conservation de l'information dans l'ordinateur quantique, mais le cœur de cette machine du futur.

L'ordinateur quantique, sera capable d’effectuer des calculs 100 fois, ou même 1000 fois plus rapides que les ordinateurs classiques

Le qubit est un nœud très petit en métal, qui devient un superconducteur à basse température, le nœud ne dépasse pas 10-20 microns.

Pour que le qubit devienne l’outil de prédilection de la mathématique, il faut le mettre dans l'état de travail quantique  en le refroidissant jusqu'à la température proche du zéro absolu, soit presque - 273 degrés Celsius, et le placer dans un faible champ magnétique.

Les qubits « vivent » dans l'état quantique seulement un millionième de seconde. Mais pendant cet instant, ils ont le temps de calculer des centaines d'opérations.

(1)           Voir notamment :